Le changement avec les séances des derniers mois et celle de mardi dernier était plus que palpable. Les élus pouvaient expliquer et commenter les décisions prises par le conseil sans lever le ton.
Pour le maire, Richard Bellemare, ce changement est de bon augure. «Je ne l’attribue peut-être pas à ce qui s’est passé mardi, mais plutôt au fait que la notion de médiation fait du chemin. […] Nous serons tous rencontrés très bientôt.»
Il ajoute que le conseil a modifié sa façon de faire pendant la séance en permettant aux conseillers de s’exprimer. «C’est important de faire ces mises aux point et de donner la parole de plus en plus à tous les conseillers. C’est un beau changement qu’on espère durable. Nous allons travailler en ce sens», a-t-il mentionné.
Une prise de bec en fin de séance
Malgré tous les efforts déployés par chacun des élus, quelques pointes étaient parfois lancées, mais sans provoquer d’échanges animés.
Toutefois, en fin de séance, pendant la période de questions, les conseillers Valérie Caron et Gaétan Laliberté ont eu un échange un peu plus intense sur l’accessibilité du procès-verbal du comité consultatif d’urbanisme du 23 janvier, mais il est demeuré respectueux sans que le ton soit levé.
Une démission liée au conflit
Le conflit qui perdure depuis le mois de janvier entraîne aussi des conséquences sur les employés municipaux qui sont victimes de commentaires et d’insultes de la part de certains citoyens. Le conseil a accepté une première démission qui y est directement liée. Murielle Labonté a confirmé son départ qui prendra effet le 7 juin prochain. Cette dernière, qui est à l’accueil du bureau municipal, est en première ligne du mécontentement de ces citoyens et des commentaires sur les médias sociaux.
«C’était devenu de plus en plus difficile. Les employés, je parle en mon nom et en celui des employés. Nous sommes des gens qui sont dévoués envers la population et se faire traiter de cette façon c’est inacceptable. C’est ce qui a motivé ma décision. […] Dans la vie, un moment donné, il faut choisir entre continuer à se faire fesser dessus, je parle psychologiquement et non physiquement, ou se choisir», a-t-elle expliqué
Elle avertit les élus. Si le conflit ne se règle pas, la situation pourrait rapidement s’empirer et d’autres démissions pourraient s’ajouter à la sienne.
«Ma décision a été motivée par l’ensemble de ce qui se passe et attendez-vous, à un moment donné à ce qu’il y ait d’autres personnes qui parte. Il faudra que vous régliez le problème.»
«Je tiens à te remercier pour les éléments dont tu nous as fait part lorsque l’on s’est rencontré, les employés et le conseil, pour mettre la lumière sur ce qui se passait entre les employés et les citoyens qui vous invectivaient jusque dans votre milieu de travail. […] Ce que tu nous as exprimé nous a permis de saisir toute la profondeur du malaise», a soulevé le conseiller Gaétan Laliberté.