mardi 3 décembre 2024
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Eau potable

Saint-Antoine-de-Tilly cherchera ailleurs

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Photo : Mélanie Labrecque

01 oct. 2024 11:13

La Municipalité de Saint-Antoine-de-Tilly poursuivra ses recherches en eau potable au sud-ouest du puits identifié sur les terres de la ferme Marijoli. En s’écartant de la ferme, l’organisation espère être en mesure de découvrir une source d’eau d’ici mars 2025 afin de libérer l’exploitation agricole des expropriations. Toutefois, cette décision a provoqué un échange animé entre le copropriétaire, Jérôme Lizotte, et le maire Richard Bellemare.

«Nous voulons vérifier plus loin, vers le sud, sud-ouest puisque l’on sait que l’aquifère s’y trouve. S’il y a confirmation d’une possibilité d’avoir un puits avec la même qualité et quantité d’eau que celui qu’on a reconnu, ça nous donnerait une alternative pour libérer la ferme Marijoli», a expliqué le maire à la suite de l’adoption d’une résolution validant ce désir de rechercher de l’eau dans un autre secteur.

Saint-Antoine-de-Tilly sollicitera, par appel d’offres, les services d’un hydrogéologue ainsi que d’un agronome. L’objectif sera d’identifier les sites de moindre impact sur l’activité agricole et qui ont un potentiel hydrologique suffisant à l’extérieur des lots expropriés.  

Toutefois, Jérôme Lizotte reste sceptique et l’a fait savoir aux élus pendant la période de questions. «[…] Allez-vous mandater quelqu’un avec une baguette où vous ferez de vraies recherches ? C’est ce que je me demande», a-t-il lancé aux élus.

«C’est à la suite de votre demande d’être libéré de l’avis d’expropriation. Si on veut le faire, il faut que la Municipalité ait la certitude qu’elle est capable d’avoir de l’eau dans la même quantité et la même qualité ailleurs», lui a répondu Richard Bellemare.

Tous ces délais coûtent cher, a rappelé le copropriétaire. Puisqu’il y a un avis d’expropriation, la ferme est privée de certaines aides financières et subventions. De plus, sa conjointe et lui doivent aussi payer tous les frais liés à la défense de leur cas depuis plusieurs années. «C’est insupportable», a-t-il insisté.

Jérôme Lizotte est également inquiet de la suite après mars 2025. Si les tests menés s’avéraient non concluants, la Municipalité se tournerait alors vers d’autres puits identifiés sur sa propriété.

Rappelons que dans sa décision, la CPTAQ estimait qu’il y avait toujours de l’incertitude «concernant la possibilité de localiser le puits ailleurs, notamment dans la même zone aquifère, mais vers le sud.»

Aller au fleuve

Un autre citoyen a ramené la question d’aller puiser l’eau directement du fleuve. La Municipalité avait déjà écarté cette possibilité en raison des coûts «astronomiques» qui s’élèveraient à plusieurs dizaines de millions de dollars. Elle évoquait aussi la question de temps pour construire les installations.

 

 

 

 

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