«C’est un non-sens pour nous ce qui se passe présentement», a résumé le président des producteurs acéricoles Appalaches-Beauce-Lotbinière, Vincent Boutin. Les producteurs estiment que ce seront plus de 300 hectares de forêt, plus précisément des érables, qui seront coupés d’ici la fin du mois de mars. Cette superficie équivaut à plus de 45 000 entailles.
Les érables abattus sont laissés sur place. Photo: Courtoisie
Bien que les coupes d’arbres aient été autorisées par le MRNF, ce sont les érables qui sont systématiquement ciblés. Ils sont abattus et laissés sur place, poursuit M. Boutin. L’incompréhension des acériculteurs provient aussi du fait que la forêt de la Seigneurie de Lotbinière se trouve en zone agricole et est donc protégée par la Loi sur la protection du territoire agricole.
«Nous avons déjà fait des démarches à la Commission de protection du territoire agricole, mais on nous a répondu que l’organisation n’avait pas les ressources nécessaires pour gérer le dossier.» Il ajoute que les démarches faites auprès de la députée sont également restées lettre morte.
La Seigneurie de Lotbinière compte actuellement 32 exploitants acéricoles. «Certains attendent des autorisations dans les secteurs visés par les coupes, mais ça bloque actuellement au niveau du ministère», dénonce M. Boutin.
D’autres moyens de visibilité
Ce blocus s’ajoute à d’autres initiatives des producteurs acéricoles du Québec qui ont été faites au cours des derniers jours. Des martelages d’érables ont été réalisés dans plusieurs municipalités et sur la colline parlementaire.
De plus, des billes d’érables coupés ont été déposées devant les bureaux des députés Martine Biron, Bernard Drainville, Isabelle Lecours, Luc Provençal et ceux du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation à Sainte-Marie. Ces billes disposaient d’un chalumeau et d’une chaudière sur laquelle on pouvait lire à nouveau le message « pas de forêt, pas de sirop ».