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Le jour de la marmotte

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24 mars 2025 06:21

La mauvaise blague se poursuit au CF Montréal. Après un début de saison catastrophique de quatre défaites et une nulle, l’entraîneur-chef du club de soccer montréalais, Laurent Courtois, a été mis à la porte ce lundi. Il s’agit du 11e changement d’entraîneur pour l’équipe depuis son arrivée en MLS, il y a 13 ans. Du grand n’importe quoi.

Par Érick Deschênes

D’emblée, je tiens cependant à préciser que cette chronique ne se veut en aucune occasion une sortie pour défendre le bilan de Laurent Courtois à la tête du Bleu blanc noir.

Son équipe s’est qualifiée de peine et de misère en séries lors de sa première campagne à la barre du CF Montréal. En plus de ses performances marquées par les hauts et les bas, Courtois s’est également démarqué par ses relations à couteaux tirés avec plusieurs de ses joueurs.

À la suite des belles promesses offertes par la formation la saison dernière, l’état-major du club montréalais a fait presque table rase pour amener les entraîneurs et les joueurs que désirait Laurent Courtois.

Malgré qu’il ait mis la main sur les ingrédients qu’il désirait pour concocter sa recette footballistique préférée, le tacticien français n’a réussi à obtenir qu’un maigre point depuis le début de la saison 2025 de la MLS.

Si les blessures affligent les héritiers de l’Impact, cette performance, tout comme le manque de combativité de la formation, est gênante. C’est notamment grâce à son bon début de saison l’an dernier que le CF Montréal avait pu réussir à se qualifier pour les séries éliminatoires. De précieux points obtenus difficilement sur la route, on le rappelle le CF Montréal devant amorcer chaque saison son calendrier régulier à l’extérieur en raison de l’impossibilité de jouer au Stade Saputo en raison des conditions météorologiques au Québec en mars et avril.

Un pilote dans l’avion, ça presse!

 Le président du CF Montréal, Gabriel Gervais, a expliqué cet après-midi que le club montréalais désirait donner toutes les chances à Marco Donadel, ancien milieu de terrain de l’équipe et désormais entraîneur-adjoint, pour qu’il dirige sur une base permanente les destinées de la première équipe.

Toutefois, l’état-major étoffé de l’équipe de soccer professionnelle montréalaise devrait prendre son temps et trouver le bon entraîneur qui pourra mettre fin à la période d’instabilité chronique qui frappe cette position à Montréal.

Comment un club qui soutient depuis quelques années qu’il est un club de développement, qui veut développer ses jeunes talents pour les vendre à profit pour favoriser ensuite des investissements dans le club, peut se permettre de changer aussi souvent d’entraîneur?

Dans un contexte de formation, il est capital d’avoir une équipe stable d’entraîneurs, qui peut faire suivre les lignes directrices du club sur une longue durée. Même que plus simplement, la stabilité est une garantie de succès dans le sport professionnel. Martin St-Louis a commis plusieurs erreurs à la tête des Canadiens depuis son arrivée. Mais tous comme ses protégés, le Tricolore lui a donné de temps de progresser et d’établir son cadre. Maintenant, cela paie.

Le CF Montréal doit donc s’assurer que Marco Donadel est l’homme de la situation. Sinon, il doit trouver un pilote qui saura autant bien former les espoirs du club montréalais que gérer les vétérans de l’équipe.

La franchise montréalaise a brûlé beaucoup de cartouches au cours des dernières années. Pour ne nommer que quelques erreurs, pensons à l’instabilité derrière la ligne de touche, l’inconstance des résultats sportifs, les départs acrimonieux de Montréal de plusieurs joueurs étoiles, la classe de maître de tout ce qu’on ne doit pas faire lorsqu’on change une image de marque, etc.

Les partisans du CF Montréal n’ont plus de patience et avec raison. Il serait dommage qu’en raison de nouveaux échecs organisationnels, la Métropole perde son club de soccer professionnel et une franchise qui permet de diversifier le paysage sportif de la Belle Province en raison d’une perte d’intérêt des amateurs de soccer du Québec.

L’indifférence auprès des partisans est un mal qui ronge mauvaise décision après mauvaise décision le club. Le CF Montréal doit donc en place un plan organisationnel clair, qui mise notamment sur la stabilité. Il en va du salut du Bleu blanc noir!

Cette chronique fait partie de notre section Opinions, qui favorise une pluralité d'idées. Elle reflète l'opinion de son auteur, pas celle du Journal de Lévis.

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