mardi 4 février 2025
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Lauréat de deux prix

Vincent Lambert un poète primé

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Photo : Stéphane Bourgeois - Courtoisie

19 déc. 2024 06:30

Le poète et essayiste originaire de Saint-Narcisse-de-Beaurivage, Vincent Lambert, a reçu deux importantes distinctions. En novembre dernier, on lui a remis le prix Alain-Grandbois, de l’Académie des lettres du Québec, pour son plus récent recueil de poésie La troisième à partir du soleil. Il a aussi été nommé Artiste de l’année en Chaudière-Appalaches par le Conseil des arts et des lettres du Québec.

«Je suis content», a lancé celui qui écrit de la poésie depuis près de 20 ans. Son processus créatif s’inscrit dans la simplicité, soit de traduire en mots des situations du quotidien. «Ce qui fait que tu as envie d’écrire, de la poésie ou d’autre chose, c’est que tu as vu quelque chose qui t’a touché», a résumé celui qui est aussi professeur au cégep.

L’un de ses poèmes, raconte-t-il, le met en scène dans une salle de cours alors qu’il surveille un examen. Il ressent une secousse très légère, lève les yeux et croise le regard d’un étudiant qui l’a aussi senti. «Ce sont des moments comme ceux-là. Derrière, il y a une prise de conscience de notre monde et du fait qu’on est sur la Terre.»

Son recueil La troisième à partir du soleil se veut plus engagé. Il y partage ses préoccupations pour l’avenir de la planète. L’auteur souhaite ramener le lecteur à l’essentiel de la vie sur Terre. Il désire lui rappeler qu’il est un être créé par la nature, non pas uniquement un membre d’une société ou un seul individu.

«Les gens ne se voient pas comme des formes de vie ou des êtres naturels. C’est ce que j’essaie d’explorer, cette appartenance à la nature, au vivant. Lorsque l’on sent qu’on a été créé par la nature de la même façon que la planète a créé les arbres, c’est normal ensuite de s’y sentir attaché et d’avoir envie de prendre la défense de la nature», a expliqué M. Lambert

Le mot juste

Chaque mot, chaque métaphore, doit refléter la pensée, mais doit aussi aller au-delà du cliché, estime M. Lambert. L’artiste accorde une valeur à la justesse de ce qu’il couche sur le papier pour donner un poème sur une seule page. «Qu’est-ce que tu peux dire d’important? Est-ce que tu utilises des expressions de tous les jours?»

Il faut simplement éviter de se rendre trop loin dans l’expérimentation si l’on souhaite être compris de tous, rajoute-t-il. Sinon, la création devient hermétique et peut rebuter plusieurs lecteurs.

De son côté, Vincent Lambert veut «parler aux gens, les rejoindre. C’est pour ça que je m’inspire de petites histoires». Ainsi, il croit que ses œuvres sont accessibles à tous, mais le lecteur doit accepter de se laisser porter par les mots.

«C’est un peu comme si l’on se retrouve devant une peinture abstraite. On se demande ce qu’il faut comprendre, mais bien souvent on a juste à se laisser toucher par les images et les couleurs plutôt que d’essayer de comprendre», image-t-il.

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