Cette étude, qui prendra environ un an, évaluera les avantages et les inconvénients qui découleraient d’une telle décision.
«Elle analysera en détail tous les principaux éléments qui sont notamment liés à la gestion financière : surplus accumulés, dette à long terme, infrastructures, ressources humaines et bâtiment. Elle estimera aussi à quoi pourrait ressembler le budget de l’an un et fera des scénarios de taxation pour mesurer l’impact d’un regroupement», a expliqué le maire de Sainte-Croix, Stéphane Dion.
Les plus petites villes sont confrontées à différents défis et obligations et ne sont pas nécessairement en mesure d’y répondre.
«Ça fait consensus dans les trois municipalités. C’est de plus en plus complexe pour les petites localités de continuer d’offrir le même niveau de service sans alourdir le fardeau fiscal des citoyens. On fait face à une pénurie de main-d’œuvre importante. C’est difficile de recruter et conserver des ressources humaines compétentes», a précisé M. Dion. Un regroupement pourrait y remédier.
Parallèlement, il pourrait y avoir des économies à faire en supprimant certains doublons, ajoute-t-il. Elles se présentent sous forme de frais d’assurances, comptables ou de logiciels.
Planification
Dans l’avenir, la fusion ou le regroupement des petites localités est inévitable, croit Stéphane Dion.
«On préfère s’organiser entre nous que de se faire organiser. On a la chance d’être proactif, de travailler ensemble avec des gens qui veulent le faire pour déterminer nous-même à quoi pourrait ressembler notre avenir.»
Les trois municipalités partagent déjà plusieurs ressources et services. D’après les élus, l’éventualité d’un mariage méritait d’être explorée, surtout que le MAMH fera l’étude gratuitement. De plus, elle ne les obligera pas à aller de l’avant avec un regroupement. «Les municipalités demeurent libres de leur avenir et elles peuvent décider de se retirer du projet à n’importe quel moment», a poursuivi M. Dion.
Ce dernier fait également valoir la complémentarité des trois territoires qui partagent l’accès à l’autoroute 20, à des sites industriels et au fleuve. Il y voit des «avantages stratégiques».
Identité locale
Les 21 élus des trois localités ont insisté sur un point, un possible regroupement devra protéger l’identité propre de chacune des municipalités. «C’est non négociable», a affirmé le premier citoyen de Sainte-Croix. Il estime qu’à l’image des villes de Québec et de Lévis où les citoyens s’identifient encore aux anciennes villes, ce fort sentiment d’appartenance serait préservé dans un éventuel regroupement.
Processus à long terme
Les prochaines élections municipales auront lieu dans un peu moins d’un an. Les conclusions ont de fortes chances d’être déposées pendant la campagne électorale ou tout juste après les élections.
Lorsque les conclusions seront déposées, si les municipalités désirent poursuivre le processus, un comité sera formé pour négocier les conditions d’un éventuel regroupement.
Les résultats seront aussi présentés à la population dans le cadre de consultations publiques.
Pour le moment, Stéphane Dion, explique que l’opinion citoyenne dans les municipalités semble positive.