Pour le chef du PQ, le Québec devrait également étudier sérieusement la possibilité d'instaurer une majorité numérique, comme c'est aussi le cas en France.
«Lors de sa visite au Québec, le premier ministre français, Gabriel Attal, nous a prévenu d'une possible catastrophe sanitaire et éducative devant nous avec la question des écrans. Il y a quelques jours, un imposant rapport de 142 pages en France est venu proposer de nombreuses solutions audacieuses, telles que renforcer l'idée d'une majorité numérique. Ce pays s'est donné un délai d'un mois pour agir, reconnaissant l'urgence de la situation. En Ontario, il y a quelques jours, Doug Ford, le bon ami du premier ministre Legault, a décidé de sortir complètement les cellulaires des écoles primaires. Partout à travers la planète, on prend conscience de l'importance de réduire le temps d'écran chez les jeunes. Le Québec doit faire un pas de plus et c'est à l'école que nous devons le faire», a d'emblée lancé le chef péquiste.
Après l'interdiction du cellulaire dans les salles de classe en vigueur depuis le début de l'année, le PQ propose d'en faire autant lors des heures de pauses et de récréation.
Il veut également que le gouvernement mette sur pied une commission parlementaire afin d'étudier les recommandations du rapport français sur le temps d'écran chez les jeunes, notamment la possibilité d'instaurer une majorité numérique. Concrètement, il faudrait désormais avoir 14 ou 15 ans pour accéder aux réseaux sociaux au Québec.
Le PQ demande aussi la mise à jour du plan gouvernemental sur le temps d'écran chez les jeunes pour la prochaine rentrée scolaire.
«Les effets nocifs des écrans sur le développement du cerveau, le développement des habiletés sociales, le développement global, comme les habiletés physiques, langagières et la résolution de problème sont bien documentés. Ne pas saisir l'urgence d'agir est une erreur et le gouvernement de la CAQ se traine les pieds sur cette question. Le Parti québécois propose de commencer par un principe sur lequel nous devrions tous nous mettre d'accord : la nécessité de sortir les écrans de l'école, autant que possible. Il faut que l'école québécoise soit exemplaire auprès de nos jeunes. Il faut que nos jeunes aient le goût de renouer avec les interactions qui ne sont pas virtuelles lors de leur présence à l'école, et cela inclut bien évidemment lors des pauses et lors des récréations. Cette mesure, qui a été implantée en 2018 en France, a démontré son efficacité et fait pleinement consensus depuis sa mise en œuvre dans ce pays. Elle est tellement aimée qu'elle a même été étendue volontairement dans de nombreux lycées. Envoyons nous aussi un message et allons de l'avant», a conclu le député de Camille-Laurin.