Lorsqu’il était enfant, la magie de Noël se résumait à un petit sapin que son père ramenait à la maison la veille de Noël et qu’il illuminait de quelques lumières. «C’était le seul sapin qu’on avait. C’est une enfance qui m’a beaucoup marqué», a-t-il expliqué.
Avec le temps, il a pris en charge l’installation des décorations et du sapin de Noël, mais ce n’était rien de flamboyant. Tout a changé à son mariage. «Mon père est décédé l’année où je me suis marié. J’étais à me demander si je faisais un sapin ou pas. Mon épouse m’a dit : ‘‘on en fait un’’», a-t-il raconté.
Cette suite d’événements a été le déclencheur d’une passion qu’il a entretenu et qui a nourri son intérêt pour Noël. Petit à petit, depuis 45 ans, la scène a pris de l’expansion. Chaque année, il y ajoute des éléments. Aujourd’hui, ce sont 45 sapins que l’on peut voir sur son terrain ainsi que plusieurs installations lumineuses et décorations.
L’intérieur de sa maison est aussi habillé avec soin grâce à l’aide de l’une de ses filles et l’une de ses petites filles. Dans sa cuisine, signe de sa passion, on retrouve des guirlandes de lumières sur sa table. Certaines sont en bon état, alors qu’il en réparera d’autres. Tout en parlant, il sort un paquet de petites ampoules qui sont destinées à remplacer celles qui se sont éteintes.
Travail de longue haleine
En été, la cour avant de la résidence de M. Couture ne ressemble en rien à l’apparence qu’elle revêt en hiver. Il n’y a aucun sapin sur son terrain.
Pour arriver au résultat, il faut qu’il commence tôt. «Je vais chercher mes sapins tout seul dans le bois depuis le 17 novembre. Ma sœur vient m’aider à les faire. J’ai allumé ça au début du mois de décembre», raconte-t-il. Pendant les bonnes journées, il peut en faire jusqu’à six.
Aujourd’hui, il est retraité et il peut s’y consacrer à temps plein. Lorsqu’il travaillait, il profitait des fins de semaine. Il s’y dédiait du matin jusqu’à la noirceur.
De plus, cette année, il a pu profiter de la nacelle télescopique de son frère qui lui a permis d’accrocher les lumières encore plus haut que dans les années passées.
Par ailleurs, il n’est plus le seul à entretenir une aussi grande passion pour la décoration extérieure. Il a constaté que certains de ses enfants s’y sont également mis et illuminent leur terrain à l’approche de Noël.
Grand terrain de jeu
Plusieurs passionnés de Noël laissent aller leur imagination à l’intérieur de leur résidence en montant, par exemple, d’impressionnants villages de Noël. Pour Robert Couture, être à l’extérieur lui permet de profiter d’un espace beaucoup plus important que s’il décorait à l’intérieur.
«Je suis un mordu de l’extérieur. Même en été, je suis toujours dehors. Je rentre seulement pour les repas. Je fais beaucoup de bénévolat, je vais aider mon frère à la ferme et ma sœur, à Saint-Gilles, quand vient le temps des plantations. Faire mes sapins, je considère ça comme du bénévolat», souligne-t-il.
D’ailleurs, pendant qu’il était marguillier, il s’occupait aussi de décorer l’intérieur et l’extérieur de l’église.