Note de la rédaction : Le Journal de Lévis n'endosse aucune opinion qui est partagée dans les lettres d'opinion ou ouvertes publiées dans notre section Opinions. Les opinions qui sont exprimées dans ce texte sont celles de l'auteur signataire.
Première maladresse, pour quiconque connaît un peu l’histoire des patriotes. Ces patriotes se sont battus pour des idéaux de démocratie, de liberté et d’indépendance face à un régime colonial britannique corrompu, injuste et véreux. Le régime colonial canadien a perpétué ce régime colonial britannique dans notre mise en minorité politique.
Deuxième maladresse, le Mouvement Desjardins s’est excusé par un message sur X, par un obscur employé en devoir durant cette fin de semaine, expliquant que cette image n’avait pas été autorisée. Elle aurait dû être remplacée par une affiche officielle montrant … un vélo! Comme si le décret de l’Assemblée nationale du Québec n’était pas très important et que le vélo pouvait symboliser le sacrifice humain de nos ancêtres dans leurs luttes pour une reconnaissance nationale et démocratique!
Troisième maladresse, un message d’excuse s’adressait à la «communauté francophone du Québec»! Sommes-nous seulement qu’une communauté pour Desjardins? Ne sommes-nous pas une nation
Quatrième maladresse, le président du Mouvement Desjardins, M. Guy Cormier, refuse de paraître publiquement pour expliquer les erreurs commises.
La réalité est que le Mouvement Desjardins depuis plus de 20 ans a épousé les dogmes du fédéralisme canadien, tel le multiculturalisme où la nation québécoise se doit d’être absente et cachée, avec un bilinguisme intégral dont ses dirigeants s’y conforment docilement et y consentent activement.
Savent-ils que le Mouvement Desjardins est né alors que l’accès à l’épargne et au crédit était interdit aux «Canadiens-français» de l’époque par les institutions financières dominées par des intérêts anglo-saxons parce que leur situation financière était peu reluisante? C’est dans cet esprit d’aide financière aux Québécois relégués parmi les plus pauvres du Canada, qu’Alphonse et Dorimène Desjardins fondèrent la Coopérative des Caisses Desjardins en 1900 au Québec.
Savent-ils aussi que c’est grâce au clergé et à l’appui de l’Ordre de Jacques-Cartier, mieux connu sous le nom de «la Patente», que Desjardins progressa ? L’Ordre de Jacques-Cartier était une société secrète visant la défense et la promotion des Canadiens-français de l’époque, aujourd’hui Québécois, qui étaient systématiquement bloqués dans tous les domaines de gestion et de l’administration. Desjardins aurait-il renoncé à ses racines et à ceux et celles qui l’ont construit?
S’il n’assume pas la responsabilité de son institution, M. Cormier manque au devoir de sa charge. On ne voit pas pourquoi il resterait en poste. Desjardins a besoin d’un PDG digne et responsable.
Il doit venir s’expliquer rapidement devant la nation québécoise qui a mis au monde le Mouvement Desjardins. À défaut de quoi, il devra démissionner…
Benoît Roy
Président du Rassemblement pour un pays souverain