vendredi 22 novembre 2024
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Coqueluche

«Hausse fulgurante» des cas en Chaudière-Appalaches

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23 mai 2024 07:17

Avec plus de 900 cas de coqueluche recensés au Québec depuis le début de 2024, dont 52 cas en Chaudière-Appalaches entre les semaines du 5 au 11 mai, où 27 d’entre eux se trouvent à Lévis, le Centre intégré de santé et services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) appelle à la vaccination.

Maladie endémique cyclique, la coqueluche est une infection respiratoire très contagieuse qui est causée par la bactérie Bordetella pertussis.

Parmi les symptômes possibles, on parle notamment de fortes quintes de toux, de fièvre, d’écoulement nasal, de rougeur aux yeux, de larmoiement. Les complications peuvent aller de l’otite, à la pneumonie, aux convulsions, à des hernies, aux fractures des côtes et en de rares cas, à des dommages au cerveau ou encore, au décès.

«C’est une maladie qui est assez vieille et connue pour laquelle nous avons une bonne vaccination. Souvent, ça va débuter avec un petit rhume avec un malaise général et un peu de fièvre, mais ce qui est vraiment caractéristique de la coqueluche, c’est qu’on va développer une grosse toux qui empire de jour en jour au point que certains finissent par en vomir. C’est surtout chez les petits bébés de moins d’un an qu’on voit de grosses complications, particulièrement chez ceux de moins de trois mois», a d’emblée expliqué la médecin à la Direction de santé publique de Chaudière-Appalaches, Marie-Eve Beauregard.

En date d’aujourd’hui, près de 1 000 cas ont été recensés au Québec et Chaudière-Appalaches s’approcherait actuellement des 400 cas selon les dires de Marie-Eve Beauregard.

«Le vaccin est très efficace, c’est vrai, mais quelques années seulement. Malheureusement, ce vaccin ne permet pas de prévenir la coqueluche tout au long de notre vie. Comme il est administré très jeune, ça fait qu’à l’adolescence et à l’âge adulte, nous ne sommes plus vraiment immunisés. Comme c’est une maladie cyclique, elle revient toujours au bout de quelques années. La pandémie a créé une pause puisqu’il y avait moins de contacts sociaux et il y avait des masques, mais là ça revient en force. Par contre, les adolescents et les adultes ne sont pas très à risque de complications», a indiqué la médecin.

 La vaccination, «le meilleur traitement»

«On administre le vaccin aux petits bébés de moins d’un an avec un rappel vers 4 ou 6 ans. Il y a aussi un vaccin pour les femmes enceintes entre 26 et 32 semaines pour qu’elles développent des anticorps qui seront transférés au bébé par le placenta dans leur ventre et ce dernier va naître avec des anticorps. Plus de 50 % des cas sont des adolescents qui sont à l’âge du secondaire, mais on parle de moins de 1 % des cas qui sont des enfants de moins d’un an», a mentionné Marie-Eve Beauregard.

Cette dernière a d’ailleurs martelé qu’il est «important pour les femmes de se faire vacciner lors de la grossesse en guise de prévention de la coqueluche».

«S’il y a une chose qui très importante actuellement, c’est la vaccination des femmes enceintes. La couverture vaccinale se tient autour des 70 %. Ce n’est pas mauvais, mais ça reste qu’il y a trois femmes sur 10 qui vont choisir de ne pas avoir ce vaccin durant leur grossesse. C’est peut-être lié à un manque d’informations ou de connaissances, mais c’est vraiment important de faire ce geste préventif», a conclu Marie-Eve Beauregard.

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