Pour les deux hommes, les événements liés à la pandémie de COVID-19 il y a cinq ans ont éveillé en eux le désir de se battre contre le «clientélisme politique» de deux grands partis qui se ressemblent, comme le décrit Marek Spacek. C’est un «sentiment d’empiétement sur ma vie personnelle» de la part du gouvernement qui a mené Pier-Olivier Roy à cofonder le PPC.
Gestion de l’offre
La position du PPC concernant la gestion de l’offre a toujours été claire. La formation plaide pour son abolition progressive. Le tout serait accompagné de compensations pour les agriculteurs touchés.
«Toutes les sociétés en général ont plus à gagner d’un système de libre marché où la compétition mène à l’amélioration des produits et des méthodes de production», soutient Pier-Olivier Roy.
Pour Marek Spacek, le modèle a bien fonctionné pendant un temps, mais il est devenu désuet. Il souligne que dans un avenir plus ou moins rapproché, le système sera éventuellement modifié.
«Certains partis jouent du violon en disant que rien ne changera. Sachez que le PPC est proagriculteur et c’est pour ça qu’on se positionne de cette façon. On veut établir le dialogue à l’avance avant que le problème nous arrive en pleine face. […] Ça arrivera un jour ou l’autre. Nous avons une approche proactive et nous voulons que ça fasse moins mal.»
Immigration
«Nous sommes en faveur d’une immigration saine et contrôlée qui bénéficie au Canada. Ce n’est pas de faire entrer tout le monde qui veut entrer, même si l’on est une terre d’accueil reconnue», précise Pier-Olivier Roy.
Marek Spacek ajoute qu’il ne faut pas voir la position du PPC comme étant anti-immigration. «Nous avons seulement une posture beaucoup plus sobre de la chose. La capacité d’adaptation, d’intégration et d’assimilation de la culture est nettement plus importante que des quotas imposés par des organismes comme l’ONU.» Lui-même immigrant, originaire de la Tchécoslovaquie, il est arrivé au Canada avec sa famille alors qu’il était enfant. Il estime que le système d’immigration devrait revenir à ce qu’il était lorsqu’il a immigré ici avec des critères de sélection beaucoup plus serrés qu’actuellement. L’immigration de masse, poursuit-il, ne profite à personne, ni aux immigrants ni au Canada.
Pour les Canadiens
«Pourquoi voter pour le PPC? Nous ne sommes pas dans le même délire. Maxime Bernier et ses candidats font une campagne pour les Canadiens. Carney et Poilièvre font campagne contre Trump et les Américains.»
Marek Spacek est réaliste, il sait que son parti ne se retrouvera pas au pouvoir le 29 avril. Cependant, il croit en ses chances dans Mégantic-L’Érable-Lotbinière et invite les électeurs à considérer le PPC comme une véritable option.
Ce dernier ajoute qu’il compte ouvrir trois bureaux de circonscription s’il est élu député : un à Thetford Mines, un dans Lotbinière et l’autre dans Mégantic.