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Intéresser les jeunes à l’école par le hockey

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Crédit photo : Mélanie Labrecque

28 nov. 2017 04:00

Depuis la rentrée, 24 jeunes de deuxième année de l’école de L’Épervière, Sainte-Thérèse de Saint-Agapit vivent une expérience hors du commun.

La direction de l’école et la municipalité ont mis en place le programme de développement hockey-école mis en place par l’ancien des Canadiens de Montréal, Joé Juneau. Ce dernier était de passage au Centre GH. Vermette, le 25 octobre, pour constater comment se passait son implantation.

«J’avais hâte de rencontrer les jeunes et de voir comment ça allait. Je ne suis pas surpris. Ça fait trois ans qu’on a le programme dans Portneuf et les enfants progressent rapidement et très bien», a confié l’ancien hockeyeur.

L’idée d'amener le programme à Saint-Agapit est venue de M. Juneau et de son adjoint, l’Agapitois Stéphane Paquet. Convaincre la Ville et l’école n’a pas été difficile, a-t-il précisé. Les enfants sautent sur la glace trois fois par semaine, le matin, pour vivre un entraînement de hockey.

«L’idée, c’est de permettre le développement des aptitudes individuelles plus que de traiter du jeu collectif. Les jeunes apprennent à patiner, à freiner et à faire des virages», a expliqué le directeur des loisirs de Saint-Agapit, Patrice Boucher.

Moins de deux mois après le début de l’année scolaire, le directeur de l’établissement, Alain Fournier voit déjà des résultats. «Le bénéfice se fait sentir dans les relations entre les élèves. Il permet d’avoir une meilleure cohésion de groupe.» Le programme se déroule sur quatre ans, de la deuxième à la cinquième année, et l’école a l’intention de le poursuivre l’année prochaine.

Persévérance

Bien que les enfants sautent sur la glace sous une photo d’Antoine Vermette brandissant bien haut la coupe Stanley, l'objectif n’est pas de développer les futures vedettes de la Ligue nationale de hockey et d’Équipe Canada. Il est d’intéresser les jeunes à l’école et aux sports.

«Les répercussions sont aussi au niveau personnel et familial. On a plusieurs retours des parents qui constatent l’impact du programme sur les jeunes à la maison.»

«Au début, je n’étais pas beaucoup intéressé, mais mon garçon voulait embarquer. Son professeur d’éducation physique a insisté. Finalement, mon fils qui ne savait pas patiner du tout le fait maintenant seul, avec une rondelle», a témoigné une fière maman, Sandra Lagrange.

Fort de l’expérience qu’il a acquise au fil des ans avec les jeunes Inuits du Nunavik, il ne comprend pas pourquoi le sport n’est pas plus utilisé dans le contexte scolaire. «Encore aujourd’hui, en 2017, je trouve inconcevable que le hockey ne soit pas mieux utilisé pour le développement social et communautaire. Ça a tellement de pouvoir sur la persévérance scolaire.»

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Des 24 hockeyeurs, garçons et filles, seulement quatre font partie d’une équipe. Pour Joé Juneau, la réussite est encore plus grande. «Le programme a amené une vingtaine de jeunes à jouer au hockey. Sans ça, peut-être qu’ils n’auraient jamais vécu le hockey et qu’ils ne seraient pas aussi actifs.»

Les jeunes de l’école L’Épervière, Sainte-Thérèse participent au programme sur une base volontaire.

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