MRC de Lotbinière : la rassembleuse

 

Dans la MRC de Lotbinière, les entreprises d’économie sociale et la communauté ont bien compris que la force du nombre est ce qui fait de ce modèle d’affaires un véhicule économique puissant. Ces entreprises et leurs travailleurs sont les fiers représentants de cette philosophie d’entreprendre un peu méconnue auprès de la population.

Une vision à deux volets

« L’économie sociale ne peut pas survivre sans ces deux mots, il y a un aspect social important, mais un aspect économique vital pour la survie de ces entreprises », explique Stéphane Levac, directeur général de l’entreprise adaptée CETAL. Cette entreprise emploie 100 travailleurs avec limitations et elle a comme mandat d’optimiser au maximum leurs conditions de travail et de vie.

Hélène Leclerc, directrice générale au Domaine Joly-De Lotbinière, témoigne de l’impact économique considérable de ces entreprises : « C’est 1 million de dollars par année en retombées qui rejaillissent sur la communauté et les entreprises de la région ». Le Domaine Joly-De Lotbinière est le fleuron touristique de la MRC, il joue un rôle important dans la communauté et attire plusieurs touristes pendant la saison estivale.

À la Ferme pédagogique Marichel, l’économie sociale est « une façon différente de travailler, c’est prendre des décisions en groupe que ce soit avec le conseil d’administration ou en consultant les membres », selon Emilie Vadeboncoeur, coordonnatrice à la Ferme.

La Ferme pédagogique Marichel attire chaque été de jeunes campeurs d’un peu partout au Québec. – Crédit photo : AB

Un impact important, mais difficile à quantifier

Philippe Mailloux, directeur général du Comité Local de Développement (CLD) de Lotbinière, explique que l’économie sociale est « encore méconnue aujourd’hui, les gens n’ont pas conscience de l’impact de ce secteur sur le territoire ». Souvent, les retombées sont plutôt sociales qu’économiques, l’économie sociale améliore la qualité de vie du milieu où elle œuvre soit en créant de l’emploi, en gardant des services de proximité ou en amenant des touristes à consommer dans la communauté.

« C’est quelque chose dont on parle très peu ou pas assez. Ici, au Domaine, on accueille 280 bénévoles par année qui cumulent 9130 heures de bénévolat, c’est immense et ces gens-là le font parce qu’ils sont fiers de leur région », évalue madame Leclerc à propos de l’impact de l’économie sociale sur la MRC de Lotbinière.

Du côté de la Ferme Marichel, le rayonnement de la mission de l’entreprise est immense : « On sensibilise nos campeurs qui viennent d’un peu partout au Québec et même plus loin. Notre mission, c’est de leur inculquer nos valeurs et quand ils retournent chez eux, ils en parlent à ceux qui les entourent. » affirme la coordonnatrice.

Une mobilisation marquée

Chez CETAL et au Domaine Joly-De Lotbinière, la communauté et l’entraide sont les clés du succès de ces entreprises.

Pour Emilie Vadeboncoeur, l’économie sociale rassemble les gens. « En campagne, les services de proximité sont de moins en moins présents, il faut donc se regrouper pour faire bouger les choses ».

« Les gens comprennent et vont comprendre davantage dans le futur que c’est la force du nombre qui permettra aux régions d’avancer, c’est la prise en charge collective qui fait la différence », explique le directeur du CLD.

Cette chronique a été réalisée par la Table régionale d’économie sociale de Chaudière-Appalaches (TRÉSCA). La TRÉSCA a pour mission depromouvoir l’économie sociale, de soutenir le développement des entreprises collectives et en favoriser l'émergence en Chaudière-Appalaches. Pour lire toutes les chroniques, rendez-vous au www.tresca.ca.

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