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L’autre volet de l’agilité canine

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Photo : Kathy Laverdure Photographe

05 juil. 2023 07:30

Le Border Collie est un chien d’une grande intelligence doté d’un niveau d’énergie important. Il est donc prisé par ceux qui pratiquent l’agilité. Or, il s’agit d’un chien de travail qui aide les éleveurs à rassembler les troupeaux. Des compétitions de rassemblement sont donc organisées pour reproduire ces situations de travail. La première du genre au Québec aura lieu à Dosquet, les 26 et 27 août chez l’éleveur Border Dan.

«Les compétitions, c’est pour permettre de garder les lignées de travail. Puisque ce n’est pas tout le monde qui a une ferme ou un troupeau. Ces personnes n’ont pas l’occasion de travailler avec leurs chiens sur des fermes. Les compétitions ont été créées pour ça», a expliqué Patrick Gosselin, membre du comité de compétition de l’Association Border Collie Québec (ABCQ). Il ajoute qu’il ne faut que quelques générations pour que le chien perde cet instinct.

Ainsi, le rassemblement reproduit les tâches quotidiennes d’un chien de travail. En compétition, la capacité de ramener un troupeau au manieur; la capacité de déplacer un troupeau sur un parcours prédéterminé; la capacité à séparer le troupeau; et la capacité à le placer dans un endroit clos, sont évaluées.

«Des gens seront sur place pour expliquer ce qui se passe sur le terrain. Les juges souligneront ce qui a été bien et moins bien fait pendant les courses», a-t-il poursuivi.

M. Gosselin estime qu’une trentaine de chiens et manieurs du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick y participeront. «On réplique le style de compétition qui se fait en Ontario, c’est le format des championnats du monde. Lorsqu’on va chercher des moutons, ça peut aller des 450 mètres à 800 mètres et plus.»

Puisqu’il s’agit d’une compétition sanctionnée, les organisateurs devaient respecter certaines règles, notamment sur la longueur des terrains. C’est l’une des raisons pour laquelle la compétition se tiendra à Dosquet.

Jeune sport

«C’est assez récent. Lorsque j’ai commencé, en 2016, au Québec, nous étions trois ou quatre seulement. Il n’y avait pas de cliniques, ni d’association et pas de compétitions. Il fallait faire de 8 à 10 heures de voiture pour aller en Ontario et aux États-Unis», a mentionné Patrick Gosselin, ajoutant qu’à l’époque ils étaient beaucoup laissés à eux même.

Il faut dire qu’au Québec, les méthodes utilisées par les éleveurs ne nécessitent pas nécessairement l’utilisation d’un chien de travail. C’est tout le contraire en Ontario et dans l’Ouest canadien. Le déplacement de centaines de bêtes de pâturages en pâturages nécessite l’aide d’un employé à quatre pattes.

Patrick Gosselin ajoute qu’un chien de travail comporte certains avantages.

«Au lieu d’investir dans de la machinerie qui rouille pour amener le foin à la bergerie, pourquoi ne pas avoir un chien qui va amener les moutons au gazon ? Un chien travaillera pour toi une dizaine d’années, ne rouille pas et n’a pas besoin d’essence», a-t-il imagé.

L’ABCQ a été fondé en 2018 et compte maintenant 70 membres. M. Gosselin note que l’intérêt pour ce sport intéresse de plus en plus de propriétaires de chiens. «Beaucoup de gens qui font de l’agilité sont curieux d’essayer avec leur Border Collie.»

 

 

 

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