D’entrée de jeu, la Dre Kathleen Lemieux a expliqué ce qu’étaient les soins palliatifs et de fin de vie. Elle a abordé les quatre types de soins de fin de vie accessibles aux Québécois : la cessation de traitement, les soins palliatifs, la sédation palliative continue et l’aide médicale à mourir.

Cette dernière s’est attardée sur les soins palliatifs afin d’en préciser toutes les nuances.

«Il s’agit de soins actifs qui ont une visée de confort. Ils font en sorte que le patient ait la meilleure qualité de vie possible. […] Ce n’est pas synonyme de fin de vie évidente, c’est une étape qui prépare à la fin de la vie», a-t-elle souligné.

Elle a également insisté sur l’importance de discuter de ses volontés avec ses proches afin que ces soins respectent les valeurs, les objectifs et les préférences de la personne.

«Qu’est-ce qui est acceptable pour moi? Quelles sont mes limites? […] Le lieu où je veux avoir les soins, l’aspect religieux. Ça touche beaucoup de sujets, rappelle-t-elle, ajoutant qu’il y a un côté rassurant pour les proches. C’est un fardeau de moins.»

Kathleen Lemieux a aussi consacré beaucoup de temps à répondre aux questions de l’assemblée.

Certains l’ont interrogée sur les manières d’aborder le sujet avec des proches qui ne souhaitent pas en entendre parler. D’autres demandaient de l'information sur la sédation palliative ainsi que l’aide médicale à mourir.

La journée s’est poursuivie avec un panel de discussion par Présence Lotbinière et un témoignage du comédien, auteur et conférencier, Jean-Marie Lapointe.

Perception des soins palliatifs

Un sondage mené auprès de 1 000 personnes par la firme Ipsos, en mars 2023, pour le compte de l’Alliance des maisons de soins palliatifs du Québec expliquait que 79 % des Québécois croient que les soins palliatifs représentent les soins de confort prodigué dans les derniers jours de la vie d’une personne.

De plus, 74 % des Québécois associent les soins palliatifs au seul soulagement de la douleur alors qu’ils englobent une gamme importante de soins physique et psychologique.

Quant à la fin de vie, selon un rapport statistique publié par le Centre de recherche et d’expertise en gérontologie sociale du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal en janvier 2024, 71 % des personnes âgées de 65 ans et plus voudraient vivre leur fin de vie à la maison alors que 49 % espèrent mourir dans leur demeure.

Cependant, 39 % des 1 000 personnes interrogées pensent qu’il sera possible de finir leur vie à domicile et 57 % ne sont pas certaines.

Chez soi jusqu’à la fin? Désirs et motivations des Québécois et Québécoises âgées quant à leur lieu de fin de vie et de décès est un rapport statistique réalisé à la suite d’un sondage Léger mené sur Internet auprès de 1 000 personnes de 65 ans et plus en juillet 2021.