«Ce sont vraiment mes cours de sciences qui ont allumé la petite étincelle. Puis, ça a coulé. J’ai créé des personnages, je leur ai imaginé des vies et je me suis amusée à les faire évoluer et les faire grandir.»
Ce cours qui l’a autant intriguée, c’est celui sur les groupes sanguins et leurs caractéristiques. Au-delà des groupes A, B, AB et O, il existe d’autres groupes plus rares. Elle a utilisé ce fait pour créer un groupe sanguin fictif. Cela lui a permis de décrire le destin du personnage qui déclenche la série d’événements à l'origine de l’histoire. Ce dernier est atteint d’une maladie orpheline liée à son groupe sanguin.
«Il décède assez rapidement dans l’histoire. La mission de son médecin sera de trouver ses deux enfants biologiques issus de deux dons de sperme. Il a plus ou moins d’indices et lorsqu’il les retrouvera c’est pour leur annoncer qu’il leur reste un an à vivre», raconte l’autrice.
Le roman permettra de suivre en parallèle cette année vécue par sa fille de 14 ans et son fils de 24 ans. Mme Charest explique qu’on les regardera évoluer, sans jamais qu’ils ne se connaissent, jusqu’à la fin où l’un des deux perdra son combat contre la maladie.
Malgré le temps qu’il a fallu à Laurie Charest pour apposer le point final à son roman, elle a réussi à conserver l’intérêt envers son projet et le faire éclore.
«Lorsque j’ai commencé à écrire, je croyais plus ou moins que ça aboutirait à quelque chose. Quand je voyais les mots s’accumuler, ça me motivait à ne pas mettre ce travail aux poubelles. En plus, c’est une histoire qui flottait dans mon esprit. C’est un univers élaboré et je ne voulais pas le laisser.»
Lectures, relectures et révisions ont aussi gardé en vie ce souhait d’achever ce récit.
Passionnée de lecture
Laurie Charest a toujours aimé lire. Dès la deuxième année, elle a entretenu cette passion en dévorant, entre autres, la série de livres Harry Potter. Elle est aussi une grande consommatrice de biographies et de livres historiques.
«J’apprécie la lecture parce que ça m'aide à décrocher de l’école, mais même pour tout le monde, ça permet de voyager, d’oublier pendant quelques heures notre vie et s’éloigner de la réalité.»
À qui la vie? ne sera pas son unique roman. Déjà, elle a commencé l’écriture d’un autre ouvrage ; le premier d’une trilogie.