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Chanter pour Michel Tremblay

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Crédit photo : Courtoisie

30 nov. 2017 11:41

Le 14 octobre, Mathieu Abel, qui est originaire de Saint-Flavien, a vécu une expérience hors du commun. Il a chanté pour Michel Tremblay dans le cadre de l’émission En direct de l’univers. Pour l’occasion, il a interprété un extrait de Je crois entendre encore, de l’opéra Les pêcheurs de perles de Georges Bizet.

«Ça s’est super bien passé, ça a été une très belle aventure. C’est extraordinaire. En fait, je n’ai pas de mots pour la décrire», a-t-il lancé. Il s’agissait aussi d’une première pour lui puisque même s’il connaissait la pièce, il ne l’avait jamais chanté devant un public.

C’est un heureux concours de circonstances qui a mené l’interprète sur le plateau de l’émission qui revisite les coups de cœur musicaux de ses invités.

«J’ai su environ une semaine et demie avant la représentation que je participerais à l’émission. Dans le fond, c’est par l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal que tout est arrivé. La directrice, Chantal Lambert, et moi nous nous connaissons. Je devais faire un hommage à Michel Tremblay au Théâtre du Nouveau Monde. Finalement, ça n’a pas fonctionné et elle m’a offert cette opportunité. J’ai dit oui», a-t-il relaté.

Le défi était d’autant plus grand qu’il ne s’était jamais produit devant les caméras. «C’est très particulier. Je ne savais pas à quoi m’attendre. À la première répétition, j’étais très nerveux, mais ça s’est vite replacé. Avec les caméras, on n'a aucune idée de qui regarde et, au bout du compte, ce n’est pas stressant.»

À la fin de l’enregistrement, il a eu l’opportunité de s’entretenir quelques minutes avec Michel Tremblay. «Je suis allé le voir pour lui dire que c’était un honneur de chanter pour lui. Il était très content. Il a beaucoup aimé l’interprétation que j’ai faite.»

Orientation inattendue

À la fin de son secondaire, Mathieu Abel avait de la difficulté à choisir un programme au cégep. Ayant joué du saxophone pendant quatre ans dans l’orchestre de Pamphile-Le May, l’orienteur lui a conseillé d’étudier en musique.

«J’ai fait une technique en saxophone jazz au Campus Notre-Dame-de-Foy et là, j’ai constaté qu’il y avait des chanteurs jazz et classiques. Je me suis dit que j’avais envie de chanter. Je suis allé voir la professeure et j’ai suivi des cours. Après une session, elle m’a expliqué qu’elle ne pouvait plus m’enseigner. Elle m’a conseillé de me tourner vers le chant classique. Je savais que j’avais plus envie de chanter que de jouer du saxophone, alors j’y suis allé.»

De là, tout a déboulé. Il a fait un an au Conservatoire de Québec avant de poursuivre sa formation pendant sept ans au Conservatoire de Montréal.

Diplômé depuis deux ans, Mathieu Abel tente de faire sa place dans le milieu. Il participe à des auditions et à des concours. Aussi, il fait les chœurs à l’Opéra de Montréal et ceux de l’Orchestre symphonique de Montréal.

Et la compétition est forte. «C’est très difficile, a-t-il reconnu. Il y a de plus en plus de chanteurs qui ont été formés. Aussi, il y a eu beaucoup de coupes dans les arts dans les dernières années. C’est en train de revenir, mais ce ne sera jamais comme avant. Une fois qu’on réussit à se démarquer, ça peut devenir plus facile.»

Mathieu Abel fait sa place dans le monde de l’opéra à Montréal.

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