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Crise de l'habitation

Manque d'optimisme chez les entrepreneurs en construction

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Photo : Archives - Gilles Boutin

01 mai 2024 08:52

À la suite de son enquête semestrielle, l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) a partagé les préoccupations et le «manque de confiance» de ses membres concernant leur volume d'activités à court terme.

Cette enquête réalisée auprès de 1 017 entrepreneur.e.s de l'APCHQ, vise à identifier les défis auxquels ils et elles sont confronté.e.s, notamment les projets bloqués, les difficultés liées au manque de main-d'œuvre, la charge réglementaire, l'approvisionnement, etc.

«Nos entrepreneur.e.s ont exprimé leurs inquiétudes quant à leur volume d'activités à court terme. Nous espérons que les mesures gouvernementales annoncées, dont le Plan du Canada sur logement, redonneront confiance à nos entrepreneur.e.s et permettront d'accentuer leur volume d'affaires. Cette reprise est attendue avec impatience pour faire face à la crise historique de l'habitation», a déclaré Maxime Rodrigue, président-directeur général de l'APCHQ.

L'association s'inquiète que le volume d'activité des entrepreneur.e.s «est en déclin», particulièrement dans le secteur de la construction neuve avec un taux de 42 %, indiquant une baisse par rapport à la même période en 2023. Pour expliquer ce phénomène, l'APCHQ pointe du doigt les délais d'émission de permis, les approbations des comités consultatifs d'urbanisme (CCU) et les autorisations environnementales qui viennent retarder ou bloquer les nouveaux projets. De plus, le manque d'optimisme des entrepreneurs «persiste avec des difficultés d'approvisionnement qui demeurent, notamment pour les composantes sur mesure», telles que les portes et les fenêtres».

Entrepreneurs pessimistes

 La part des entrepreneur.e.s qui ont une vision optimiste à long terme et qui estiment que leurs activités se maintiendront, est très faible. Seulement 16 % des entrepreneur.e.s en construction neuve jugent l'achalandage dans leur bureau de vente comme étant «bon». À peine 17 % de ceux et celles qui œuvrent en rénovation ont l'équivalent d'au moins six mois de contrats à l'avance dans leur carnet de commandes.

Les principaux obstacles, selon les entrepreneur.e.s, sont les conditions actuelles du marché qu'ils et elles jugent comme étant «moyennes» ou «mauvaises», en particulier dans le domaine de la construction résidentielle. Pour faire face à ces enjeux et accroître la productivité, les entrepreneur.e.s insistent sur la nécessité de réduire la charge réglementaire et les délais administratifs, et de mieux valoriser la polyvalence.

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