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Hausse du salaire minimum de 0,50 $

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Photo : PiggyBank - Unsplash

01 mai 2024 08:34

Le ministre du Travail, Jean Boulet, a souligné mercredi l'entrée en vigueur de la hausse de 0,50 $ du taux général du salaire minimum, qui atteint 15,75 $ l'heure aujourd'hui.

Le ministre caquiste a vanté que «cette augmentation de 3,28 % est plus élevée que l'inflation anticipée pour l'année financière 2024-2025, qui est de 2,5 %».

Le salaire minimum payable aux salariés rémunérés au pourboire passe quant à lui à 12,60 $ l'heure. Le salaire minimum payable aux salariés affectés exclusivement, durant une période de paie, à la cueillette de framboises ou de fraises passe à 4,68 $ le kilogramme pour les cueilleurs de framboises et à 1,25 $ le kilogramme pour les cueilleurs de fraises.

«Avec cette hausse du salaire minimum, c'est plus de 200 000 salariés, dont une majorité de femmes, qui pourront voir leurs revenus augmenter. En établissant ainsi les taux du salaire minimum pour 2024-2025, le gouvernement vise encore une fois à soutenir les personnes et les familles qui en ont le plus besoin. Notre approche consiste toujours à trouver un bon équilibre entre les besoins des salariés et ceux des entreprises, et ce, pour apporter les meilleurs bénéfices possible à l'ensemble du Québec», a déclaré M. Boulet.

«Hausse modérée»

Si elle rappelle que cette hausse représente un coût additionnel annuel de 1 197,14 $ par employé au salaire minimum, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) est satisfaite que le ministre du Travail n'ait pas cédé aux pressions syndicales pour augmenter le salaire minimum à 20 $/h.

«La hausse du salaire minimum s'ajoute aux autres augmentations de coûts qui frappent les PME de tous côtés, comme récemment avec les tarifs d'électricité. De surcroit, elles doivent déjà composer avec un lourd endettement, des pertes économiques causées par la pénurie de main-d'œuvre et un fardeau fiscal désavantageux avec des taxes sur la masse salariale de 30 % plus élevées ici que la moyenne canadienne», a affirmé François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

Du même souffle, la FCEI a réitéré que, selon les dirigeants de PME, les meilleurs moyens pour les accompagner lors d'une hausse du salaire minimum seraient de réduire le fardeau fiscal global (79 %), de baisser les taxes sur la masse salariale (73 %) ou d'offrir des crédits d'impôt (58 %).

Mépris envers les pauvres

Le Collectif pour un Québec sans pauvreté juge cette hausse insuffisante. Le groupe s'explique mal «le mépris» qu'affiche le gouvernement du Québec à l'égard de tous les travailleurs au bas de l'échelle qui, «même en travaillant à temps plein, demeureront dans la pauvreté et, pour plusieurs, devront continuer de visiter les banques alimentaires».

 «En pleine crise du logement et avec une augmentation annuelle de près de 10 % du prix des aliments, cette hausse du salaire minimum est nettement insuffisante pour seulement faire face à la hausse du coût de la vie, a soutenu le porte-parole du Collectif, Serge Petitclerc. Souvenons-nous que 10 % de la population québécoise a dû recourir aux banques alimentaires l'an dernier et que 18,5 % de toutes ces personnes avaient un emploi comme principale source de revenus. Aujourd'hui, avec sa hausse ridicule du salaire minimum, le gouvernement met la table pour une nouvelle augmentation du recours aux banques alimentaires.»

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