«Quand on regarde le portrait général des entreprises, on sent quand même que les gens abordent ça assez positivement, mais avec un soupçon de prudence», a analysé M. Daigle.
L’assermentation prochaine du président élu des États-Unis, Donald Trump, laisse planer un doute sur la façon dont les affaires seront menées au lendemain du 20 janvier. Le secteur manufacturier pourrait être impacté s’il met à exécution sa menace d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur la marchandise provenant du Canada.
«C’est clair que des entreprises seront plus touchées que d’autres. Certaines vont tirer leur épingle du jeu, d’autres auront des choix difficiles à faire. Dans Lotbinière, il y a beaucoup d’entreprises manufacturières qui font des affaires aux États-Unis. Reste à voir ce qu’il fera réellement. C’est sûr que ça pourrait amener des décisions difficiles ou des réorientations», a-t-il ajouté. Du même souffle, il précise qu’il ne «sent pas de découragement généralisé» dans la région.
Achat local
Pierre-Luc Daigle a aussi remarqué la volonté des entreprises de mettre l’achat local en premier plan. «On sent que les entreprises, de plus en plus, veulent faire des affaires avec des entreprises qu’ils connaissent avec des gens avec lesquels ils sont habitués de travailler et qui sont dans la région», s’est-il réjoui.
Il constate également cette volonté de privilégier l’achat local dans la population. Cela vient donner un coup de pouce à l’économie locale, poursuit-il.
Une économie qui tire son épingle du jeu
Bien que 2025 soit abordé avec prudence, le portrait n’est pas noir. L’économie locale va bien en général. Pierre-Luc Daigle rappelle que les entreprises développement des projets.
«C’est encore le plein emploi, il n’y a pas de fermeture d’usine toutes les semaines. […] Avec le conseil d’administration de la chambre, on pense que Lotbinière s’en tire peut-être mieux que d’autres régions.»
D’ailleurs, depuis la COVID-19, de plus en plus de personnes vivent et travaillent dans la MRC de Lotbinière, souligne-t-il. Si les taux d’intérêt poursuivent leur descente, M. Daigle y voit une possibilité de redynamisation de l’économie.