Rappelons d'emblée que le Programme de logement sans but lucratif, communément appelé «programme HLM», s’adresse à des ménages à faible revenu qui sont sélectionnés en fonction de leur condition socio-économique. Il permet aux locataires de payer un loyer correspondant à 25 % de leur revenu.
Dans un premier temps, les deux organismes aimeraient que Québec profite du programme de rénovation des HLM (PRHLM), en vigueur depuis juin 2023 et qui prévoit plus de 3 G$ d'investissements dans les HLM du Québec, pour bonifier les ensembles de HLM déjà existants.
«Cet investissement historique va entraîner de grands chamboulements dans plusieurs ensembles immobiliers, il faut absolument en profiter pour densifier et ajouter des unités de logements publics», a soutenu Yves Dubé, locataire et président de la FLHLMQ.
Également, les deux organismes qui demandent un grand chantier de 50 000 logements sociaux sur 5 ans, aimerait que Québec ait spécifiquement un programme dédié aux offices d'habitation. Selon eux, le Québec devrait financer au moins 20 000 nouveaux HLM d'ici 5 ans.
Les deux organisations arguent que l'ajout de nouveaux logements publics dans l'offre de logement est plus que nécessaire. Selon eux, près de 40 000 ménages se trouvent actuellement sur les listes d'attente des 149 offices municipaux d'habitation du Québec.
«La crise est historique, les locataires les plus touchés croupissent sur les listes d'attente de HLM et risquent l'itinérance. C'est impensable qu'on ne profite pas des sites publics et des organismes existants pour les densifier. La ministre France-Élaine Duranceau doit être audacieuse et ambitieuse et donner les moyens aux offices de construire et de densifier», a conclu Yves Dubé.