Séparé en trois parties, dont les enjeux locaux, nationaux et environnementaux, le débat a permis aux candidats de la circonscription de Lévis-Lotbinière de mettre de l’avant leurs idées et idéaux politiques.

Crise du logement

Parmi les enjeux locaux, on y a abordé la crise du logement qui frappe la province en entier, mais également la région.

«On a besoin de logements à bas prix, confortables, sécuritaires et qui vont permettre aux familles qui ont un budget un peu plus serré d’offrir à leurs enfants un toit», a d’emblée lancé Ghislain Daigle sur la question.

De son côté, Jacques Gourde a critiqué les libéraux, mentionnant que cette situation est le résultat d’une immigration trop forte, notamment en raison des réfugiés et des demandeurs d’asile. «Ça a créé une trop forte pression sur le marché et la capacité de construction de logements n’est pas en mesure de suivre la demande. Ça a amené une augmentation des prix des logements», a-t-il soutenu, ajoutant que si son parti venait qu’à obtenir le pouvoir, il diminuerait les impôts et bonifierait les avantages du compte d’épargne libre d’impôt (CELI) pour ceux qui investissent dans les entreprises canadiennes.

Pour Pierre Julien, cet enjeu devrait revenir dans la cour des provinces, notamment dans celle du Québec. Ainsi, le Canada devrait transférer toutes les sommes et les investissements en logements prévus pour le Québec au gouvernement québécois et aux municipalités.

Guerre tarifaire

Le dossier de la hausse des tarifs douaniers avec les États-Unis a aussi occupé une partie du débat. Bien que les trois candidats à l’élection fédérale aient reconnu que cet enjeu est un dossier imprévisible, il demeure au cœur de cette campagne.

«Le Bloc va s’assurer que l’économie du Québec ne sera pas sacrifiée au profit des banques de Toronto, de l’automobile en Ontario, du pétrole de l’Ouest et nous défendrons le modèle de la gestion de l’offre», a soutenu le représentant du BQ soulignant également que son parti souhaite modifier les critères d’admissibilité au programme de l’assurance-emploi pour les travailleurs qui œuvrent dans les secteurs directement touchés par le conflit commercial avec les États-Unis.

Ghislain Daigle, quant à lui, a vanté le travail du chef de son parti, Mark Carney, jusqu’à maintenant dans les discussions avec les Américains et a souligné qu’il sera important de trouver des contre-tarifs afin d’équilibrer la situation et de développer les marchés à l’extérieur des États-Unis.

Jacques Gourde a soutenu que les conservateurs promettent d’injecter des fonds pour venir en aide aux travailleurs et de mettre sur pied des programmes de prêt pour les entreprises plus vulnérables à ce sujet.

La machine gouvernementale

Le député sortant de Lévis-Lotbinière et candidat conservateur a aussi déploré la taille de la dette du Canada qui a bondi de «près de 750 G$» depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir. MM. Gourde et Julien ont également souligné que les montants injectés en sous-traitance dans la fonction publique devraient être abolis.

«Il faut couper chez les sous-traitants. On a une très bonne fonction publique, mais malheureusement, on engage pour 18 G$ par année en sous-traitance. Ce sont des entreprises qui font exactement la même chose et qui ne font que vérifier ce que nos hauts fonctionnaires font», a expliqué Jacques Gourde.

De son côté, Pierre Julien a ajouté que son parti souhaite réduire les dédoublements administratifs et ainsi réduire les dépenses.

L’environnement

L’environnement était également au cœur des priorités des candidats présents lors du débat.

Pour Ghislain Daigle, c’est l’un de ses chevaux de bataille les plus importants. Dans le dossier de l’exploitation des énergies et de l’autonomie énergétique, il estime qu’il faut trouver un moyen de réduire les gaz à effet de serre.

«Il faut penser à l’économie aussi, il faut faire l’intégration de la technologie versus l’amélioration de la situation pour diminuer les gaz à effet de serre, c’est une priorité», a-t-il martelé.

«Le thème de l’environnement est un grand oublié. On voit que les libéraux copient notre plateforme électorale, nous étions contre la taxe carbone parce qu’elle n’a pas réduit les GES au Canada. M. Carney a aboli la taxe carbone, il nous a donc donné raison. On souhaite développer toutes les énergies, dont les énergies fossiles», a pour sa part déploré Jacques Gourde qui a indiqué que l’exploitation du gaz naturel permettrait d’apporter plus de revenus dans les coffres du gouvernement canadien.

Chez les bloquistes, Pierre Julien a ajouté qu’il souhaite que les mesures du gouvernement fédéral en termes d’environnement soient complémentaires à celles du Québec plutôt que compétitives puisque le Québec est un «leader en environnement au Canada».

«Le Bloc québécois souhaite instaurer un test climat afin que chaque décision fédérale soit évaluée en fonction de son alignement avec l’objectif de l’Accord de Paris», a-t-il exposé.