Conscient du climat politique qui règne actuellement au pays et dans le monde, Réjean Hurteau voit dans le Bloc québécois la seule formation politique capable de représenter les intérêts du Québec.

«Nos valeurs conditionnent notre regard sur le monde : la manière dont on accueille les immigrants, dont on se soucie de nos aînés, dont on réfléchit sur les changements climatiques. Le Canada ne voit pas ça de la même façon que nous.»

Dans le contexte où des négociations auront lieu avec les États-Unis et d’autres partenaires économiques, le Bloc québécois sera capable de parler au nom du Québec.

«C’est le Canada qui parlera. Si le Québec est absent du débat, notre vision et notre façon de faire seront absentes. […] Je ne pense pas que les préoccupations de Toronto soient proches de celles du Québec. C’est important plus que jamais que le Bloc soit présent à la Chambre des communes.»

En ce sens, il affirme qu’il défendra la gestion de l’offre à Ottawa. «C’est important. Ça protège notre garde-manger : on parle du lait, des œufs, du poulet. Ça garantit la qualité et la stabilité pour les travailleurs de cette industrie. C’est la même chose pour la foresterie. On ne peut pas sacrifier la gestion de l’offre et laisser faire la question du bois d’œuvre, c’est fondamental.»

Même s’il se présente dans une circonscription conservatrice, M. Hurteau croit que les électeurs verront la pertinence du Bloc québécois. «En ce moment, on a besoin d’avoir une main sur le volant et un pied près du frein.»

Qui est Réjean Hurteau ?

À 70 ans, Réjean Hurteau a grandi dans l’effervescence de la Révolution tranquille et du mouvement souverainiste. «J’ai grandi, j’ai développé un grand intérêt pour la politique, la façon dont les choses étaient présentées et pour les différents partis politiques. […] Le sentiment était généralisé à l’époque, tout le monde voulait ça, le pays.»

Avocat de formation, il a travaillé essentiellement auprès d’organismes communautaires et d’une clientèle démunie.

Il a également vécu quatre ans au Vietnam où il a opéré un petit restaurant.  

Lorsque le Bloc québécois l’a approché pour être candidat, il a accepté l’offre. «Je suis confortable dans ces chaussures-là», a-t-il philosophé.