Elle en a elle-même fait les frais dans l’après-midi du 22 octobre. Elle sortait du bureau de poste. «J’ai pris ma moto. Je ne roulais pas très vite probablement de 8 à 10 km/h quand j’ai vu le bus. Je ne savais plus quoi faire. J’avais le choix. Je tournais [à droite], mais il était trop tard, l’autobus était déjà engagé ou je faisais un contre-braquage avec la moto. Ça permet d’éviter l’obstacle, mais à basse vitesse, ça fait tomber la moto», a raconté Mme Émond.
C’est ce qui est arrivé. Elle a réussi à éviter la collision frontale de justesse, mais elle et sa moto se sont retrouvées au sol.
«À plus large échelle, presque tout le monde qui passe ici sans faire son arrêt est en faute. […] La vie des gens c’est important. On ne peut pas laisser des choses arriver. Si c’était un parmi les centaines de véhicules qui passent ici qui ne fait pas l’arrêt, mais ce n’est pas le cas.»
Le soleil brillait et le temps était dégagé lorsqu’elle a amené Le Peuple Lotbinière à l’endroit où l’incident s’est produit. Pendant qu’elle racontait son histoire, plusieurs véhicules ont emprunté l’intersection qu’elle considère comme problématique et plusieurs n’ont pas fait leur arrêt obligatoire. La majorité ralentit, mais n’immobilise pas complètement le véhicule. Certains s’arrêtent, mais ils représentent l’exception.
À la Municipalité, on explique que «cette problématique» n’avait jamais été portée à la connaissance du conseil municipal. «Cette intersection ne fait pas l’objet de plus d’accidents que d’autres intersections», a précisé la directrice générale de la Municipalité, Stéphanie Gaudreau.
À la suite de l’incident, cette dernière s’est entretenue avec Mme Émond. «J’ai demandé à la Sûreté du Québec d’assurer une présence marquée. Dans les prochains jours, je présenterai également aux élus une modification à la signalisation pour cette intersection afin de la sécuriser», a-t-elle poursuivi.
Stéphanie Gaudreau rappelle du même souffle que la Municipalité travaille à mettre en place un comité consultatif sur la sécurité routière. Le mandat sera d’analyser l’ensemble des problématiques soulevées sur le territoire.
Il commencera à siéger au début de l’année 2025.