À lire aussi : Manquement aux normes d’éthique et mauvaise gestion à Saint-Antoine-de-Tilly
«Ce qui me choque, c’est qu’ils ont persévéré dans leur attitude et leur comportement envers nous au point de donner de fausses informations à la CMQ», a dénoncé, d’entrée de jeu, Valérie Caron.
La commission est claire dans son rapport, des élus lui ont transmis des informations fausses, non fondées ou trompeuses à propos des conseillères. Parallèlement, ces faits viennent alimenter une certaine méfiance des deux élues envers le conseil actuel.
«Comment peut-on avoir confiance en un conseil qui n’est pas capable de traiter une plainte interne avec compétence, mais qui doit développer un projet de 28 M$ sur l’accès à l’eau potable et le traitement des eaux usées ? Comment peut-on croire ces personnes qui ont menti à la CMQ ? Comment la population pourra-t-elle avoir confiance dans les actions qui seront déployées ?», s’interroge Mme Caron.
Une plainte
Ce qui est à l’origine de tout ce débat, c’est le dépôt d’une plainte en harcèlement psychologique par un employé à propos des deux conseillères et surtout le traitement qui en a suivi. Il a été fait à l’interne alors que le comité de suivi n’avait pas les qualifications requises pour le faire.
Selon les témoignages recueillis par la CMQ, le comité «n’avait pas vraiment comme objectif de statuer ou non sur l’existence de situations de harcèlement». Il visait plutôt à museler les conseillères, a renchéri la commission. À la suite de la réception de la plainte, elles ont été exclues des rencontres préparatoires aux séances publiques et, par conséquent, étaient privées de leur droit de poser des questions sur les décisions à prendre.
«Ça m’a jetée par terre de voir qu’ils n’avaient pas vraiment l’intention de régler le dossier qui leur avait été remis, mais que c’était pour nous recadrer Myriam et moi», a dénoncé Valérie Caron. «Notre rôle et notre responsabilité d’élue, c’est de poser des questions afin de prendre des décisions intègres. Au contraire, le maire estime qu’il s’agit d’un comportement difficile. C’est normal de poser des questions et il faut le faire», a ajouté Myriam Lambert Dumas.
La CMQ souligne d’ailleurs que les conseillères n’ont pas fait preuve d’ingérence et qu’elles n’ont pas commis d’actes répréhensibles, mais qu’elles exerçaient leur rôle.
Dans toute cette saga, la plainte de l’employé n’a toujours pas été gérée. Les deux conseillères affirment qu’elles collaboreront lorsqu’elle sera traitée à l’externe, par une personne compétente.
Elles resteront
En fin de compte, vont-elles démissionner ? Elles affirment que non et sont déterminées à terminer leur mandat.
«Il est hors de question qu’on démissionne. Comme Myriam me l’a dit, si on démissionnait, c’est comme si on faisait de l’aveuglement volontaire», a mentionné Valérie Caron.
«Je pense que les citoyens de Saint-Antoine-de-Tilly ont besoin qu’on se tienne là. Si on démissionne, qui surveillera le conseil», a rajouté Myriam Lambert-Dumas.
Au moment d'écrire ces lignes, Le Peuple Lotbinière n'avait toujours pas reçu de réaction de la Municipalité à propos du rapport.