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Personnel de soutien scolaire

Violence encore bien présente dans les écoles

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Photo : Archives - Gilles Boutin

02 mai 2024 07:18

Un sondage réalisé par la firme ad hoc recherche, en collaboration avec la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), révèle que pour l'année scolaire en cours, la violence physique et autre que physique a augmenté auprès de ceux qui la subissent.

Parmi les membres du personnel de soutien scolaire sondés qui se déclarent victime de violence, neuf personnes sur dix identifient les élèves comme une source d'incidents, ce qui en fait la principale cause de violence en milieu scolaire.

En outre, les élèves sont les principaux instigateurs des violences physiques et non physiques. Le tiers des répondants leur attribuent la responsabilité d'agressions physiques (33 %) et les deux cinquièmes des employés interrogés les accusent d'autres formes de violence (36 %).

Les parents d'élèves et les collègues de travail s'imposent ensuite à quasi-égalité comme la deuxième source de violence (respectivement 22 % et 18 % des attributions par les victimes), très majoritairement non physique.

Deux types de violence

 Trois répondants sur quatre (70 %) ont subi les deux types de violence, soit physique et autre que physique. Cette proportion était de 51 % en 2022.

La nature des gestes de violence physique s'exprime par des coups (56 %), se faire lancer des objets (56 %), des bousculades (39 %), des égratignures et des éraflures (32 %), se faire pincer (29 %) et par des crachats (27 %).

La nature des gestes de violence autre que physique correspond à des cris à son égard (69 %), des blasphèmes ou des sacres (48 %), des propos injurieux (46 %), de l'intimidation et des menaces (27 %), des appels agressifs (17 %) et des rumeurs ou de fausses allégations (13 %).

 Des gestes qui ne sont pas dénoncés

 Seulement 10 % des employés ayant subi de la violence remplissent systématiquement un rapport de déclaration d'incident ou d'accident et près de la moitié des victimes (47 %) ne le font jamais.

Les raisons qui les freinent à remplir des rapports de déclaration d'incident ou d'accident sont multiples. Il y a des personnes qui considèrent que cela ne changera rien (50 %), que ce n'est pas assez grave (36 %), que les formulaires sont trop longs à remplir (24 %), qu'il n'y a pas de témoin de l'incident (18 %), qu'elles peuvent « endurer ça » (16 %), que cela nuit à la relation avec la direction de l'établissement (14 %) ou qu'il faut « donner » une chance aux enfants (13 %).

«Malgré la présentation du Plan de prévention de la violence et de l'intimidation dans les écoles par le ministre Drainville, rien ne change. Il nous convie à une rencontre le 24 mai pour en discuter, mais il faut que des actions soient mises en place dès maintenant dans nos écoles et nos établissements scolaires pour corriger la situation, on ne peut tolérer ça encore plus longtemps, car il en va de la sécurité et de la santé du personnel de soutien scolaire. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce déferlement de violence dans nos écoles et établissements. Lorsqu'il y a moins de personnel pour assurer les services directs aux élèves, il n'est pas possible de faire autant de prévention qu'on le souhaiterait et il est plus difficile d'intervenir rapidement. Il faut aussi que les décideurs prennent la situation au sérieux», a affirmé Éric Pronovost, président de la FPSS–CSQ.

Soulignons finalement que 5 127 personnes ont participé au sondage qui a été réalisé entre le 6 février et le 22 mars. La marge d'erreur maximale associée à l'enquête est de 1,3 %, à un niveau de confiance de 95 %.

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