«L’enquête a permis de retenir les causes suivantes pour expliquer cet accident : la signalisation appliquée pour fermer les deux voies de l’autoroute 20, en direction est, laissait l’accotement de droite libre d’accès alors que des travailleurs y étaient présents. La gestion déficiente du contrôle de la circulation lors de l’intervention de remorquage a exposé les travailleurs à un danger de heurt», a conclu la CNESST.
Le soir de l’accident, trois personnes de l’entreprise Forages Comeau s’affairaient au nettoyage de la chaussée de l’autoroute 20, en direction est, après un accident survenu vers 17h30 et qui impliquait une foreuse de l’entreprise.
La gestion du trafic était assurée par un travailleur du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD). Il avait positionné sa camionnette de signalisation de façon à fermer les deux voies en direction est pour que l’intervention de nettoyage puis de remorquage puisse se faire.
Vers 21h10, les trois personnes de l’entreprise Forages Comeau sont revenues à l’un des véhicules stationnés sur le bas-côté, à droite. Au même moment, un usager de la route a emprunté l’accotement et a heurté l’une d’elles, la projetant quelques mètres plus loin. Les secours ont été appelés, et son décès a été constaté sur place.
Vidéo: Courtoisie - CNESST
Changements exigés
À la suite de l’accident, la CNESST a exigé du ministère des Transports qu’il définisse les limites d’une intervention d’urgence et mette en place une procédure liée au contrôle sécuritaire de la circulation pendant les interventions d’urgence. La CNESST a aussi demandé que les travailleurs du ministère soient formés sur cette procédure.
L’organisation a noté que le ministère a apporté des correctifs qui ont entraîné certaines mises à jour des pratiques et des normes provinciales.
Recommandations
Le MTMD est visé par les recommandations de la Commission. Le ministère devra s’assurer d’avoir des directives claires à transmettre à leurs surveillants routiers.
Elles touchent l’évaluation des limites d’une intervention d’urgence, des critères nécessitant l’application d’une signalisation selon la durée des travaux et non d'après son évolution.
Ils devront également évaluer les risques pendant une intervention d’urgence ainsi que les méthodes et techniques de travail sécuritaires. Enfin, ces directives concernent aussi les mécanismes d’assistance disponibles de même que la formation et le maintien des compétences.