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Porter une conscience environnementale par l’art

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Alexandra Collin fait vivre aux visiteurs de la Galerie d’art des Deux-Ponts l’évolution de son travail avec les pigments naturels. – Photo : Catherine D’Amours

08 nov. 2024 07:30

Novembre sera un mois chargé pour l’artiste Alexandra Collin. Celle-ci expose Nos sentiers invisibles à la Galerie d’art des Deux-Ponts jusqu’au 8 décembre, en plus d’effectuer une résidence en duo avec Ariane Lebeau dans l’Autre gare de Regart, le centre d’artistes en art actuel de Lévis, jusqu’au 24 novembre.

Formée en tant qu’enseignante en adaptation scolaire et orthophoniste, l’artiste de Lévis a décidé de changer de carrière après avoir commencé la photographie.

«Avant de faire de la photo, je n’avais jamais envisagé que je pouvais me diriger vers l’art. Dans ma tête, j’étais quelqu’un de rationnel. En commençant la photo, je me suis rendue compte que ça fonctionnait et que j’avais un œil pour ça», souligne Alexandra Collin.

Elle s’est ensuite dirigée vers la peinture à l’aquarelle. C’est en 2020, avant la pandémie, que l’artiste a décidé de se consacrer à temps plein à son art.

Originaire de Lévis, Alexandra Collin est désormais résidente de Saint-Appolinaire où elle cultive son jardin et s’approvisionne en plantes qui lui permettent de créer son art. Depuis quelques années maintenant, elle utilise des pigments naturels qu’elle crée elle-même, par souci environnemental. Elle utilise également des tissus recyclés ainsi que des toiles de coton brut dans la création de ses œuvres.

«Au début de ma carrière, j’utilisais les mêmes médiums que les autres artistes, comme l’acrylique et la peinture à l’huile. Je voulais que les gens portent plus attention à l’environnement, à la nature qui les entoure. C’était un peu contradictoire d’utiliser des matériaux qui sont issus du pétrole pour amener les gens vers la nature», raconte l’artiste lévisienne.

Dans son exposition à la Galerie d’art des Deux-Ponts, Alexandra Collin souhaite démontrer qu’il est possible de créer tout en étant aligné avec ses valeurs et de le faire en considérant l’environnement. Elle souhaite faire un lien entre la vie ainsi que sa démarche artistique.

«En ce moment, on fait face à des enjeux qui sont environnementaux, sociaux et je me disais qu’on est peut-être rendu à un stade où il faut envisager de nouveaux chemins ou faire des changements de direction. J’ai décidé de faire un parallèle avec les changements dans ma démarche», explique Alexandra Collin.

Un duo qui se crée

En même temps que son exposition, Alexandra Collin prendra part à une résidence-exposition à Regart en compagnie d’Ariane Lebeau. Il s’agira du premier projet artistique qui unira les deux artistes sous le thème de l’Hivernité, Archiver la nordicité.

«On est venu à vouloir aborder la thématique de l’hiver. C’est dans un souci environnemental, par rapport à la fonte des glaciers et à la crise de la biodiversité que nous voulions l’explorer comme c’est quelque chose qui a un caractère propre au Québec», indique Ariane Lebeau.

Habitant à Québec, Ariane Lebeau travaille à l’Espace culturel du Quartier Saint-Nicolas. C’est à cet endroit que les deux artistes se sont connues. Ces dernières créent toutefois avec des médiums bien différents et devront travailler afin d’unir leurs univers dans l’Autre gare pour créer des œuvres multidisciplinaires.

De son côté, Ariane Lebeau pratiquera davantage la céramique alors qu’Alexandra Collin utilisera la photographie, la teinture sur papier et l’installation.

Ayant, à la base, un intérêt pour le corps féminin, Ariane Lebeau a développé un intérêt particulier pour la notion de territoire. Cette résidence permettra pour elle «d’asseoir cette nouvelle préoccupation» dans son art.

Le dévoilement du fruit du travail des deux artistes en résidence aura lieu le 22 novembre, en formule 5 à 8, et se terminera le 24 novembre.

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