Par Jean-David Beaulieu
Palier gouvernemental aux prétentions stratosphériques, les enjeux impliquant directement la population lévisienne et le gouvernement fédéral sont peu nombreux. Outre ceux qui consistent à rencontrer les gentils fonfons fédéraux sis près du Maxi au centre-ville lorsque nos services ne sont plus requis comme employé, à attendre au bout du fil pour rectifier une cotisation d’impôt erronée ou encore se perdre dans les dédales du royaume des passeports par oubli du formulaire A-38, le citoyen lambda se soucie peu de ce qui se passe de l’autre bord de la rivière des Outaouais.
Bien que collectivement, les Québécois se posent légitimement la question à savoir si l’aventure de Northvolt leur coûtera le beurre, l’argent du beurre ou le sourire de la fermière, les Lévisiens peuvent remercier le motocyclo-ministre d’avoir réglé deux des plus importants dossiers fédéraux pour l’avenir de Lévis.
D’une part, il a réussi à négocier avec le gouvernement fédéral des centaines de millions en investissements et en contrats qui permettront au Chantier Davie de devenir un pôle majeur de développement maritime pour l’Est du Québec. D’autre part, il a réussi à damer le pion au port de Québec, qui lorgnait les terres de Rabaska, pour les ramener sous le giron d’Investissement Québec. Il a ainsi coupé court aux velléités de développement du port de Québec entre Lauzon et Beaumont.
Bref, nous serons maîtres chez nous en termes de développement maritime soutenu par un parc industriel d’envergure tout en laissant une fois pour toute, sur l’autre rive, les tas de poussière qui jonchent les quais du port de Québec et dont les Lévisiens peuvent observer le doux halo salissant en appréciant les couchers de soleil, l’été, sur notre bord du fleuve, le bon bord du fleuve.