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Les voitures électriques pour tous, une si bonne idée?

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27 nov. 2023 09:30

En 2035, le gouvernement du Québec interdira la vente de véhicules à essence pour faire place aux voitures électriques sur nos routes. L’idée du siècle pour sauver notre planète? Je ne penserais pas. Pourquoi imposer cette décision et ne pas laisser les citoyens décider ce qui est le meilleur moyen de transport selon leurs besoins?

Par Lili-Rose Charest

 De multiples facteurs font en sorte que les voitures électriques ne sont pas LA meilleure solution pour préserver l’environnement et pour la société québécoise. Tout d’abord, les voitures électriques sont composées d’énormes déchets miniers qui prennent des années à s’autodétruire tout en polluant les sols, ce qui cause donc des conséquences environnementales très importantes.

Selon Radio-Canada, les véhicules sont deux fois plus polluants à construire que les voitures à essence, et ce, sans compter les nombreux impacts néfastes de la batterie lors de son élimination. Il faut aussi savoir qu’une voiture électrique à une durée de vie assez limitée, nous parlons ici d’environ 10 ans, sans penser à sa faible résistance aux hivers québécois. Je pense donc qu’un citoyen n’aura pas à s’acheter seulement une voiture au cours de sa vie, mais obligatoirement au moins 5… Est-ce donc vraiment mieux pour l’environnement?

Bien que je sois une jeune femme soucieuse de l’environnement, ce n’est pas l’aspect qui me dérange le plus. Les experts projettent qu’en 2050, il n’y aura plus aucune voiture à essence. Comment est-ce que les adolescents et les jeunes adultes feront pour se procurer des voitures électriques vendues au prix minimum de 20 000$, et ce, usagées? Sans compter le prix des taxes, des taux d’intérêt, des bornes, des assurances, sans parler du prix exorbitant que coûte la batterie et les pièces électroniques… Certains peuvent dire : «Ah, mais il y a les subventions!» Cependant, elles couvrent seulement 3 500$, à vrai dire 15 %, c’est donc le prix des taxes de la voiture…

Je pense que ce que l’on oublie aussi ce que sera la vie dans 25 ans. L’inflation n’aura pas diminué, confirment les experts en économie. Il faut alors considérer qu’un jeune adulte devra payer une voiture à 20 000 $ (puisque le gouvernement aura aboli les voitures à essences, qui elles, étaient beaucoup plus abordables), un loyer à 2 000 $ par mois, une épicerie de 75 $ par semaine pour seulement une personne, sans compter ses dépenses personnelles. En plus, imaginer si cette personne est aux études supérieures, elle ne peut donc pas travailler à temps plein. Comment y arrivera-t-elle? Ce n’est pas une situation qui va en s’améliorant et selon moi, c’est inquiétant.

Il est certain que les voitures électriques sont moins polluantes sur la route en raison du fait qu’elles produisent zéro émission de gaz. Cependant, est-ce un argument suffisant pour abolir les voitures à essence en prenant en compte ces derniers enjeux énoncés?

Je pense qu’avant d’imposer cette mesure à tous, d’autres solutions auraient pu être priorisées. Quand je dis solutions, je veux dire par exemple penser à améliorer nos systèmes de transport en commun pour les rendre plus agréables et faciles à utiliser. Parce que non, ce n’est pas super agréable prendre l’autobus, il n’y a pas beaucoup de plages horaires et les arrêts ne sont pas à la proximité de tous.

Si le gouvernement se penchait sur l’idée de trouver des moyens innovateurs que l’on retrouve chez nos voisins internationaux, peut-être que cela inciterait les gens à réduire leur empreinte écologique en marchant, en faisant du vélo, en faisant plus de covoiturage, bref en mobilisant des moyens accessibles pour tous. Avant de faire payer les gens pour «sauver l’environnement», pourquoi ne pas injecter de l’argent dans de véritables solutions pour notre société? Et en termes de véritables solutions, je ne parle pas du fameux tramway dont personne ne veut, cela sera un autre sujet de chronique.

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