Le ministre fédéral de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, a alors déclaré l'intention du gouvernement de réduire de près de 20 % la part d'immigrants temporaires d'ici 2027. Cette déclaration a été suivie d'une autre annonce du ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault, sur la fin de certains allégements au Programme des travailleurs étrangers temporaires.
«L'objectif annoncé aujourd'hui signifie qu'il faudra que le Québec se prive de l'apport et de la contribution d'environ 100 000 immigrants temporaires par année d'ici 2027. C'est très inquiétant pour les employeurs et les milieux d'enseignements du Québec», a soutenu Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ, tout en déplorant qu'Ottawa ait déterminé «une finalité» malgré des consultations à venir.
L'organisme craint que «toute diminution du nombre de travailleurs immigrants se transformera généralement en postes vacants».
La FCCQ s'inquiète également de l'annonce quant «à la fin précipitée des allégements au programme des travailleurs étrangers temporaires qui devait au minimum se poursuivre jusqu'au mois d'août». La fédération anticipe des impacts majeurs pour les milieux de la transformation alimentaire, de l'industrie forestière, de l'hôtellerie et de la restauration, «dont les opérations normales dépendent fortement du renfort apporté par cette main-d'œuvre».
Ainsi, la FCCQ demande aux gouvernements du Québec et du Canada de se concerter afin que toute diminution de l'immigration temporaire soit compensée par une hausse de l'immigration permanente ciblant les industries et les régions touchées par le resserrement des mesures envisagées.