«C’est une fébrilité renouvelée à chaque fois. C’est toujours un nouveau défi, il n’y a rien qui est tenu pour acquis, on s’organise de façon très rigoureuse et sérieuse. La campagne électorale, c’est toujours un moment charnière et important», partage d’emblée celle qui entame sa deuxième campagne électorale fédérale, elle qui en cumule également six à titre de candidate au palier provincial depuis 2003.
Au cours de cette campagne, elle souhaite parcourir le grand territoire de sa circonscription qui s’étend de Lévis à la MRC des Etchemins en passant par celle de Bellechasse afin d’«aller à la rencontre des gens, les écouter et échanger».
Des enjeux régionaux
Dominique Vien est convaincue qu’un gouvernement conservateur est «nécessaire» à Ottawa pour divers dossiers qui touchent le comté qu’elle souhaite encore représenter.
D’abord, elle réitère que son chef, Pierre Poilièvre, ainsi que l’équipe conservatrice se positionne en faveur d’un troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis. Elle estime que ce lien engendrera des «retombées économiques importantes» et qu’il représente des économies de temps, d’argent et une réduction de la pollution, occasionnée par le trafic routier.
La candidate conservatrice soulève également l’opportunité qu’un tel projet représenterait pour le développement économique de la région.
«Il manque de plus en plus de place dans les parcs industriels à Québec et la Rive-Sud peut offrir une soupape à ce niveau. Bellechasse, notamment, ne demande rien que ça de
pouvoir se développer grâce au troisième lien», soutient-elle.
Aussi, l’enjeu des travailleurs étrangers temporaires dans les entreprises de la région en sera un grand que la députée sortante souhaite attaquer. Elle dénonce que depuis la mise en place de nouvelles règles par les libéraux, plusieurs travailleurs étrangers temporaires «bien établis dans la région» devront quitter et cette vague de départs pourrait avoir des impacts négatifs sur les entreprises du territoire.
«Ces nouvelles règles viennent bousculer cet écosystème de travailleurs étrangers qui est essentiel chez nous parce que le taux de chômage sur lequel les mesures sont basées au gouvernement fédéral est trop large. On se situe autour de 3 % dans notre région et on parle d’environ 8 % à Montréal, ce n’est pas du tout la même réalité et on ne peut pas imposer des mesures mur à mur. On ne peut pas se priver de ces travailleurs», martèle-t-elle.
De plus, elle s’engage à maintenir la garde quant aux contrats qui seront accordés au Chantier Davie et se réjouit des développements du dossier de la ferme Chapais au cœur de Lévis.
«Ce sont deux dossiers qui ont traîné en longueur, mais on est content de la situation. Pour la ferme Chapais, on va voir comment tout ça va se développer, mais si les conservateurs forment le gouvernement, ce sera grandement facilitant», assure la candidate conservatrice.
Les tarifs douaniers
Quant à l’enjeu des tarifs douaniers avec les États-Unis, Dominique Vien croit que Pierre Poilièvre est «l’homme de la situation», qu’il a la personnalité et les outils pour discuter de ce dossier avec le président américain, Donald Trump.
«Dans ce contexte, M. Poilièvre a été clair là-dessus, ça va prendre des ripostes pour faire reculer M. Trump. Il faut le convaincre et le dialogue est la voie à privilégier, mais si ça ne fonctionne pas, il faudra mettre en place des ripostes», soutient-elle ajoutant qu’actuellement il est difficile d’établir un plan clair en raison de l’incertitude constante entourant cet enjeu.
En terminant, la candidate du PCC dans Bellechasse-Les-Etchemins-Lévis estime que Pierre Poilièvre est le candidat à élire à la tête du pays, soulignant au passage que le chef du Parti libéral du Canada, Mark Carney, ne s’est pas gêné pour piger dans les idées de son parti politique.