Rappelons d’emblée que la STLévis avait annoncé, au début du mois de mai, qu’elle retirera, dès le 2 juillet, ses quatre parcours Express qui se rendent à la colline parlementaire pour les remplacer par deux nouveaux parcours dans Saint-Nicolas et Saint-Rédempteur (parcours 23 et 24), en direction de l’Université Laval.

Cette décision qui avait suscité de fortes réactions sur les réseaux sociaux avait été expliquée par «la réduction du nombre de fonctionnaires qui empruntent ces parcours» et «le temps de service perdu en se rendant à la colline parlementaire». Steve Dorval, président de la STLévis, avait aussi mentionné que cette conversion a pour but d’offrir à un plus grand nombre d’usagers des alternatives à l’auto solo.

Des citoyens dans l’incompréhension

Pour donner suite à ces explications, de nombreux citoyens se sont donc présentés à l’assemblée ordinaire publique de la STLévis, le 30 mai dernier, afin de présenter leurs arguments et démontrer leur «incompréhension».

Concrètement, ce que ces citoyens déplorent, c’est que les études de la STLévis sur l’achalandage, qui démontrent qu’il y a actuellement 175 usagers de ces parcours Express, sont «fausses».

«Comment faites-vous pour comptabiliser le nombre d’usagers puisque nous, de notre côté, les autobus sont toujours pleins? Ça fait 10 ans que je prends cet autobus et je ne comprends pas comment vous faites pour compter. C’est faux [que tous les autobus sont équipés de compteur]. Nous avons une photo qui le prouve. Alors, que valent vos chiffres? Comment peut-on vous croire?», ont d’abord lancé deux citoyennes.  

«Je vous dépose aujourd’hui une pétition de plus de 300 signatures que nous avons récoltés dans les autobus en question. Plus de 300 signatures signifient que nous sommes plus que 175 usagers», a indiqué une autre résidente de Lévis.

«Vous dites que vous répondez aux besoins de la clientèle, mais je ne sais pas comment vous les avez sondés. Je pense que la pétition de 300 noms vient faire mentir vos chiffres. Je ne sais pas comment vous faites pour calculer le coût réel du fonctionnement des autobus, mais ça me semble un peu mou comme argumentaire. Vous vous fiez peut-être à une machine, mais je ne sais même pas comment ça se peut. Moi, j’ai toujours mes billets sur mon téléphone, alors la machine attrape magiquement mes billets? J’y crois moyen», a pour sa part ajouté un homme qui a provoqué une salve d’applaudissements dans la salle.

En réponse à ces questions et à la dizaine d’autres interrogations qui ont suivi, Steve Dorval a clos le débat en rappelant les chiffres cumulés par la STLévis et en mentionnant «la pleine confiance» qu’il voue envers ceux qui les ont récoltés.

«Le coût de tout ce service monte à 700 000 $ annuellement sans compter que nous perdons ces autobus pour trois heures le matin en pleine heure de pointe et c’est la même chose en après-midi alors que nous en avons besoin à Lévis. On a confiance envers les gens qui donnent les statistiques. L’achalandage a baissé de 80 % pour la colline parlementaire», ont conclu le président de la STLévis et le directeur général de la STLévis, Jean-François Carrier.