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Cadre financier 2024-2028

Un plan conservateur pour la Ville de Lévis

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Photo: Archives - Gilles Boutin

20 juin 2024 01:00

La Ville de Lévis a présenté le 20 juin son cadre financier pour la période 2024-2028. Évolution de la dette, stratégies et projections ont été adoptées par les conseillers de la Ville de Lévis dans une séance extraordinaire la même journée.

«Notre stratégie est très conservatrice. Nous avons dit "ne prenez que ce qui est sûr et certain." On n’anticipera pas ce que nous n’aurons peut-être pas parce que, malheureusement, les conjonctures sont changeantes», a expliqué le maire de Lévis, Gilles Lehouillier. 

Point prenant du rapport, le cadre financier présente la gestion de la dette à la charge de la Ville. Cette dernière se chiffrait à 539,4 M$ en 2023 pour un ratio de 152%. Selon le cadre financier, bien que la dette soit en augmentation jusqu’en 2027, cette dernière diminuerait en 2028 passants de 691,2 M$ à 685,4 M$, le ratio lui diminuerait à 135 % avec une cible à 130% en 2033. 

Il est à noter que contrairement à ce qui a été présenté lors du rapport financier de l’année 2023, la dette est moindre puisqu’elle ne compte pas la portion d’investissements subventionnés par les autres paliers de gouvernement. 

Chantiers stratégiques et cibles à atteindre
Avec son cadre financier, la Ville de Lévis se dote de quatre cibles à atteindre. Ces dernières touchent entre autres la gestion de la dette, la gestion des excédents, la gestion des actifs et le paiement au comptant. 

Au niveau de la gestion des excédents, la Ville vise trois priorités, soit le renflouement des réserves, le maintien d’un montant pour risques de 3% et le remboursement anticipé de la dette. 

La Ville souhaite atteindre ses cibles par le biais de six chantiers stratégiques qui sont la priorisation des projets d’investissements, le remboursement anticipé de la dette, l’ajustement global de la tarification en favorisant le concept «d’utilisateurs payeurs», la rationalisation de l’utilisation des actifs, le contrôle et l’analyse des coûts et la recherche de nouvelles sources de revenus potentielles. 

Le cadre financier présente aussi les écarts entre revenus et dépenses que la Ville devra rattraper. Pour Gilles Lehouillier, la Ville se trouve «dans une position confortable» face au rattrapage de ces montants qui varient de 4.8 M$ à 8.4 M$ dans les prochaines années grâce aux projets qui sont à venir, mais qui n'ont pas été comptabilisés dans le cadre financier.

Mieux vaut tard que jamais
Pour l’opposition lévisienne menée par le conseiller du district de Saint-Étienne-de-Lauzon, Serge Bonin, il était temps que la ville se dote de ce cadre financier. 

«C’est depuis le début qu’on demande l’état des infrastructures, le cadre financier, alors on est content, mais il n’est pas complet. On serait plus ambitieux à certains égards et plus responsables à d’autres, mais on part de quelque chose. On a un premier guide, on ne va pas cracher dessus. On va avancer et on va se servir de ça pour le bonifier», a souligné Serge Bonin. 

Ce dernier ajoute aussi que les nouvelles sources de revenus qui sont annoncées sans être confirmées doivent être développées «en dialogue avec le citoyen». 

Un retour à la réalité 
Après avoir pris une semaine de vacances la semaine dernière, le maire de Lévis avait plusieurs sujets sur lesquels donner ses impressions aux journalistes. 

Après l’annonce du rapport de la Caisse de dépôt et placement (CDPQ) Infra et l’annonce du gouvernement du Québec face au soutien de la phase 1 du tramway et à l'annonce du troisième lien, Gilles Lehouillier avait à répondre quant au transport structurant à Lévis. 

«Nous allons confier un mandat à notre comité de mobilité de rencontrer la Caisse de dépôt et de voir un peu les tenants et aboutissements des propos qui sont sur la table. Nous, peu importe que ce soit le SRB (service rapide par bus) ou pas, ce n’est pas ça qui compte. On veut savoir en quoi ça consiste et qui va être le maître d’œuvre», a confié Gilles Lehouillier. 

Par rapport au déplacement de la compétition Hit The Floor, événement majeur qui se tenait à Lévis depuis 12 ans, ce dernier s’est dit déçu du changement pour Québec, mais qu’il comprenait la situation pour l'entreprise qui soit prendre de l'envergure. 

 

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