Cette conférence a rassemblé la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et l’Union étudiante du Québec (UEQ), qui étaient accompagnées par des associations étudiantes de Québec et de Lévis.
«Nous avons identifié des solutions claires et réalisables pour contrer la précarité étudiante. Maintenant, c’est au gouvernement de répondre à l’appel et de faire en sorte que l’accès aux études ne soit pas synonyme de lutte quotidienne pour survivre», a expliqué par voie de communiqué Antoine Dervieux, président de la FECQ.
Pour renverser la précarité étudiante, ce sont trois solutions qui ont été soulevées par la FECQ et l’UEQ, soit la rémunération des stagiaires, l’actualisation de l’Aide financière aux études (AFE) et la subvention des initiatives contre l’insécurité alimentaire.
La question de la rémunération des stages demeure au centre de plusieurs revendications du milieu scolaire québécois. Au campus lévisien de l’Université du Québec à Rimouski, les étudiants de plusieurs programmes réalisent, chaque session, des stages non rémunérés.
«Même la Coalition avenir Québec (CAQ) reconnaît qu’il faut rémunérer les stages. L’Assemblée nationale a voté plusieurs motions à cet effet. Il est temps de cesser les beaux discours et de fixer des échéanciers clairs pour que cela se fasse», ajoute Étienne Paré, président de l’UEQ.
Selon les statiques soulevées par la FECQ et l’UEQ, ce sont 84% des stagiaires qui effectuent des stages sans rémunération dans les cégeps et les universités du Québec. Ces stages peuvent être d’une durée allant jusqu’à 40 heures par semaine.
Toujours selon la FECQ et l’UEQ, le programme d’Aide financière aux études (AFE) serait loin de répondre aux besoins des étudiants qui peinent à subvenir à leurs besoins essentiels. Le coût de la vie qui a augmenté notamment au niveau du loyer et de l’épicerie causerait une difficulté financière chez certains étudiants.
En raison de cette précarité financière, plusieurs étudiants se tournent vers les frigos alimentaires afin de subvenir à leurs besoins. Entre 2011 et 2023, le recours aux banques alimentaires par les étudiants aurait augmenté de 540 %.