Ce sont une quarantaine de personnes représentant des groupes de la Chaudière-Appalaches qui, durant moins d’une heure, sont venus faire du bruit et partager leur message. En avant-midi, la CSS avait également installé des bannières à l’intersection d’un hôpital et d’une clinique privée du côté de Québec, celles-ci avaient toutefois été retirées peu de temps après, indique l'une des porte-parole.
Les critiques de la CSS touchent principalement la nouvelle agence de gestion du gouvernement Santé-Québec. «On revendique que la santé demeure un service public accessible que ce ne soit pas privatisé et que ce soit un service ancré dans les communautés», explique Karine Verreault, porte-parole du Regroupement des organismes communautaires de la région 03 (ROC 03) et du mouvement communautaire des deux rives.
«La mise en place de Santé Québec ne correspond pas à ces engagements-là de la part du ministre de la Santé, ajoute-t-elle. Dès qu’il a mis en place Santé Québec, il disait ne pas s’en aller vers la privatisation en instaurant une PDG qui venait du milieu privé et en prenant un bras droit qui venait du domaine public. Ce bras droit a été limogé il y a quelques semaines.»
Karine Verreault déplore également l’absence de consultation des organismes communautaires par le ministère, par exemple lors de la présentation du projet de loi 15.
De son côté, Mélanie Lapointe, représentante nationale de l’APTS et porte-parole intersyndicale de Québec et de la Chaudière-Appalaches, indique que «c’est une compétition directe sur la main-d’œuvre, sur le personnel qualifié. Tout ça amène encore plus de charges de travail sur le personnel résiduel et les délais d’attente pour les services à la population [sont plus long]».
Mélanie Lapointe complète en indiquant que pour que leurs revendications portent leur fruit, «on va avoir besoin du support de la communauté. Il faut que les gens s’y intéressent et soient capables de reconnaître les impacts [de l’augmentation du secteur privé en santé]».
Les deux porte-parole dénoncent également l’octroi de fonds du gouvernement vers des contrats privés en lien avec Santé-Québec au lieu de les voir investir directement vers le système de santé public.
La CSS devrait mener d’autres actions régionales dans le futur et compte divers regroupements à travers le Québec.