Par Serge Lamontagne - Collaboration spéciale La Voix du Sud
Profitant de la conférence de presse annonçant le retour de cette activité, le directeur des services muséaux à la Commission des champs de bataille nationaux, Stéphane Roy, a tout d’abord confirmé le don d’une œuvre de l’artiste Jérôme Trudelle représentant Marie-Josephte Corrivaux. Celle-ci a été présentée, pendant deux ans, au musée des plaines d’Abraham dans le cadre de l’exposition Aéria qui mettait en vedette des personnages ayant marqué l’histoire des plaines.
«Cela fait 10 ans que nous sommes partenaires avec les gens de Saint-Vallier et quand nous avons cessé notre exposition, on a décidé de remettre l’œuvre aux gens de Saint-Vallier au lieu de l’entreposer. Ce qui importe pour nous, c’est qu’elle soit vue de tous», a-t-il indiqué en soulignant que cette œuvre avait à la fois une valeur sentimentale et patrimoniale.
Soulignons que l’implication de la Commission des champs de bataille nationaux dans cet événement se poursuivra avec la présentation, une fois de plus, de la pièce de théâtre à laquelle trois acteurs de la commission participeront, en collaboration avec les acteurs et figurants de Saint-Vallier.
À sa place
C’est à l’intérieur de la nouvelle bibliothèque Marie-Josepte Corriveau, aménagée à même l’ancienne sacristie de l’église de la localité, que l’œuvre de Jérôme Trudelle sera exposée en permanence. Présent pour l’occasion, l’artiste s’est réjoui de voir son œuvre perdurer au-delà de l’exposition qui avait pris fin en janvier dernier.
«J’avais reçu le mandat de créer des œuvres représentant des personnages ayant marqué les plaines d’Abraham comme La Corrivaux, Wolfe, Montcalm, Michel Sarrasin et autres. Mon défi n’était pas de montrer ce qu’on savait déjà d’eux, mais d’aller au-delà de ce qu’on savait. La Corrivaux était un personnage de la culture populaire qui était vue comme une sorcière ayant tué ses différents maris, mais j’ai plutôt voulu montrer le côté humain de cette dernière, qui était moins connu», a-t-il partagé en parlant de son œuvre qui présente les trois enfants de cette dernière devant une cage où leur mère était emprisonnée et qui s’apprêtaient à devenir orphelins.
«Je suis heureux de la voir dans cet espace qui est fait pour elle et permettra de la mettre en valeur, de la montrer dans toute son ampleur», a ajouté l’artiste.
«C’est extraordinaire pour nous. Quand Stéphane nous a parlé de cela l’an dernier, il voulait que ces œuvres perdurent et on avait la place pour cela, on dirait qu’elle était faite pour aller là», a insisté la présidente du comité organisateur, Isabelle Cadrin, en précisant que l’œuvre sera protégée en permanence par un mur de verre, fourni par l’entreprise Teknion Roy & Breton, qui sera installé incessamment.
Mme Cadrin a par ailleurs profité de l’occasion pour souligner le don de la reproduction de la première église de Saint-Vallier, datant de 1712, construite par Clément Lajoie. Ce dernier est connu pour l’aménagement d’un village de maisons et bâtiments miniatures, devant sa résidence de la rue Principale. Cette église, qui est sa dernière création, revenait de droit à la Municipalité, a-t-il mentionné.
Peu de nouveautés en 2024
Pour ce qui est de la 11e édition de l’événement Sur les traces de La Corrivaux, qui rappelons-le aura lieu les 24 et 25 août, Mme Cadrin a souligné que peu de nouveautés sont à prévoir si ce n’est la présence grandissante de certains personnages, dont le charretier, ou encore la venue des Filles du Roy, une première dans l’histoire de l’activité.
«C’est un événement qui ne cesse de grandir d’année en année et nous sommes un peu victimes de notre succès. Nous avions 55 personnes dans la pièce de théâtre et 122 bénévoles l’an dernier et le défi est de s’assurer que toutes ces personnes reviennent d’année en année. Il y a aussi le marché public qui ne cesse de s’accroître, de plus en plus de gens voulant y exposer», a-t-elle précisé en mentionnant enfin que la moitié des 400 billets, pour la pièce de théâtre du samedi soir, avaient trouvé preneur jusqu’ici.