Par Serge Lamontagne - Collaboration spéciale La Voix du Sud
C’est ce qu’a indiqué le maire Pierre Fradette lors de la séance du conseil municipal tenue le lundi 6 mai dernier, rencontre qui réunissait une cinquantaine de citoyens.
M. Fradette a mentionné que l’un des chantiers principaux entourant cette nouvelle vocation du presbytère sera le déménagement, en ces lieux, de la Bibliothèque Benoit-Lacroix. Ce transfert d’activités aura lieu, espère-t-il, d’ici octobre 2025 et devrait être financé, du moins en bonne partie, par la vente de l’actuel bâtiment abritant la bibliothèque qui, a-t-il précisé, ne répondait plus aux besoins actuels des utilisateurs et des bénévoles y œuvrant.
Dans leur décision, les membres du conseil disent avoir tenu compte des besoins actuels et futurs de la municipalité en matière d’espace de travail ainsi que des constats qui leur ont été soumis par le comité consultatif sur les actifs municipaux au terme d’une consultation menée par ce dernier. À cet effet, il a rappelé que la Municipalité utilisait déjà certains de ces espaces.
«Le presbytère vit déjà et est occupé par les organismes communautaires de la localité. On va pouvoir y ajouter de nouvelles facilités techniques permettant de donner encore plus de formation ou tenir des expositions. Ce ne sont pas nécessairement des choses qui vont coûter extrêmement cher à réaliser», poursuit le maire qui ajoute que la bibliothèque, une fois dans le presbytère, sera plus facilement accessible aux personnes à mobilité réduite et à l’ensemble de la population, ce qui n’est pas toujours le cas actuellement.
Outre la vente du bâtiment de l’actuelle bibliothèque municipale, M. Fradette a souligné que d’autres sources de revenus autonomes devraient être ciblées afin de soutenir les opérations à long terme du bâtiment, l’idée étant de s’assurer que le bâtiment fasse ses frais et ne devienne un éléphant blanc.
Création d’un nouvel OBNL
La gestion du presbytère et des opérations à venir des lieux, ainsi que sa transformation, en fonction des trois vocations citées précédemment, devrait être assurée par un nouvel organisme sans but lucratif à être formé.
Le conseil d’administration de ce futur OBNL sera formé de sept personnes, soit cinq représentants du milieu, un du conseil municipal et une ressource spécialisée pouvant provenir de l’extérieur de Saint-Michel. La formation d’un tel OBNL, qui ne devrait pas tarder selon le maire, avait été fortement recommandée par les avocats de la municipalité.
Statu quo pour la grange à dîme
Par ailleurs, le conseil municipalité a statué que la grange à dîme, qui sert d’espace d’entreposage pour la municipalité, conservera cette vocation pour le moment, aucun projet de construction d’un nouvel entrepôt ou même d’un nouveau garage municipal n’étant sur la planche à dessin de la municipalité d’ici la fin du mandat de l’actuel conseil.
De fait, la municipalité planche actuellement sur divers projets, dont la construction d’une usine d’épuration des eaux usées, projet qui subit toutefois de nombreux retards auprès des autorités gouvernementales.
Rappel du dossier
Acquis par la Municipalité de Saint-Michel en octobre 2017, le presbytère de Saint-Michel a été classé bâtiment patrimonial par le gouvernement du Québec en juin 2022. Par la suite, un comité consultatif sur les actifs municipaux a été créé par la municipalité, ce dernier ayant pour mandat de procéder à un inventaire des lieux appartenant à la municipalité. Une consultation publique a été menée auprès de la population, cela dans le but de savoir ce que les gens souhaitaient pour la suite de ces bâtiments.
C’est le 5 juin 2023 que la municipalité a retenu les trois vocations principales autour desquelles devait tourner l’avenir du bâtiment et à l’invitation du conseil, divers projets ont été déposés par des citoyens et groupes intéressés à habiter le presbytère, dont trois ont été retenus pour analyse, soit celui des Amis du presbytère, le projet Culture & Troquet ainsi que le déménagement de la bibliothèque, choix sur lequel le conseil municipal s’est arrêté.
Soulignons que les promoteurs de ces différents projets ont été rencontrés, peu avant l’assemblée du 6 mai, par les membres du conseil qui leur ont fait part de leur décision et des critères qui ont mené à celle-ci. « Ce sont trois projets intéressants qui ont été déposés et le conseil ne s’était pas engagé à retenir l’un ou l’autre, en tout ou en partie », a rappelé le maire Fradette en ajoutant que ceux-ci avaient toutefois alimenté la réflexion du conseil avant la décision finale.