Cette conversion a pour but d’offrir à un plus grand nombre d’usagers des alternatives à l’auto solo. Des bonifications sont également prévues sur les parcours Lévisiens, par l’ajout de passages pour augmenter la fréquence aux heures de pointe, par la fiabilisation du parcours en ajustant les temps de parcours et par l’ajout de renforts pour réduire les surcharges. Parallèlement, des ajouts de service sur les parcours Express en direction de l’arrondissement des Chutes-de-la-Chaudière-Est sont prévus en après-midi, tel que sur le parcours 36E.
Des citoyens mécontents
À la suite de cette annonce, plusieurs citoyens se sont publiquement plaints de cette décision. En effet, les réactions ont été nombreuses sur une publication Facebook, faites sur la page Spotted : Lévis, annonçant la nouvelle.
Concrètement, ce que ces derniers déplorent, c’est que les parcours 800 et 801 du Réseau de transport de la Capitale (RTC), qui devront dorénavant être empruntés par les usagers qui désirent se rendre sur la colline parlementaire, «sont déjà surchargés aux heures de pointe» et que «la problématique est plutôt l’existence de deux entités, le RTC et la STLévis, au lieu d’une seule interrives».
«Leur alternative proposée est d’encourager les utilisateurs à acheter une passe métropolitaine pour faire un transfert avec le RTC et ses parcours 800 et 801. Je trouve ça décevant. Cette annonce touche particulièrement les fonctionnaires provinciaux qui travaillent sur la colline parlementaire, mais qui avaient fait le choix de vivre à Lévis en pensant pouvoir facilement navetter jusqu’à leur travail. Les parcours de bus Express faisaient probablement l’objet de plusieurs plaintes, car ils étaient très souvent en retard ou annulés l’année dernière», a plaidé une citoyenne, qui désire rester sous le couvert de l’anonymat.
Une bonification plutôt qu’une réduction de services
Invité à réagir par le Journal, Steve Dorval, a défendu la décision en précisant que «les fonctionnaires ne sont pas visés dans l’équation».
«On ne vise pas les fonctionnaires, ils ne sont juste plus au rendez-vous. En plus, la moitié d’entre eux reviennent déjà par les transports de Québec le soir puisqu’ils refusent d’attendre nos bus. Dans les dernières années, nous avons vu une diminution dans la demande de service pour la colline parlementaire et nous avions déjà réduit nos services. On parle quand même d’une diminution de 80 % de notre clientèle pour ces trajets. Puis, quand j’envoie un autobus sur la colline parlementaire, ça prend un minimum d’une heure, donc je perds un bus pendant plusieurs heures», a expliqué le président de la STLévis.
Selon ce dernier, les changements de trajets permettront d’accroître la clientèle lévisienne, permettant ainsi de mieux la desservir dans le futur.
«En nous rendant à l’Université Laval, nous allons accroître nos Express pour ramener les personnes chez nous plus rapidement. Ce n’est pas une opération pour couper du service! Ce n’est juste pas normal qu’on se dédouble entre Québec et Lévis. On ne veut pas que nos clients achètent le billet mensuel à Lévis et à Québec et c’est pour cela que nous avons récemment harmonisé nos tarifs du billet métropolitain, passant de 144 $ à 105 $, et créé un billet pour les personnes en télétravail. Maintenant, ces derniers ont 20 billets qu’ils peuvent utiliser pendant deux heures dans les réseaux de Lévis et de Québec et des traversiers. Avec ces changements, on s’attend à aller chercher une croissance d’environ 7 à 8 %, donc c’est un choix stratégique pour offrir un meilleur service», a conclu Steve Dorval.