ENVIRONNEMENT. Implanté depuis deux ans dans la MRC de Lotbinière, la collecte des matières compostables connaît un grand succès dans la population. Cependant, on retrouve quelques cailloux dans l’engrenage ou plutôt des déchets dans le compost.

Bouteilles de plastique, canettes d’aluminium, tentes, couches pleines ou meubles de jardin ne sont que quelques-uns des objets hétéroclites qui côtoient les résidus de table, de jardin, les feuilles mortes et cartons alimentaires sur la plateforme de compostage.

«Ces éléments seront retirés par un humain avant que la matière soit envoyée au mélange. L’impact, il est sur la main-d’œuvre, mais aussi sur la qualité du compost. […] Ça entraîne des coûts et de la main-d’œuvre supplémentaires», a résumé le coordonnateur à l’environnement de la MRC de Lotbinière, Stéphane Breton.

Toutefois, il s’agit d’une minorité de citoyens qui ne portent pas attention au contenu de leur bac, a spécifié Stéphane Breton, ce qui permettra à la MRC de produire, à quelques exceptions près, un compost de qualité.

Une collecte efficace

«C’est l’une des actions [que l’on a posée] où l’impact est aussi rapide. En récupérant du carton, du plastique, du bois ou des pneus […] à la fin du processus, on maintenait notre tonnage au même niveau», a noté M. Breton.

Actuellement, 3 200 tonnes de matières compostables par année sont détournées vers la plateforme de compostage. Au prorata de la population, cette performance est comparable à celle de la Ville de Lévis. De plus, l’effet est direct et visible à l’enfouissement. Le ratio est de pratiquement d’un pour un en volume et en tonnage.

«Au niveau du tonnage enfoui, on s’approche des niveaux que l’on avait à l’ouverture du site en 1998, mais avec une population qui a augmenté d’environ 10 000 personnes», a-t-il constaté.

Cette matière détournée prolonge la vie des cellules du site d’enfouissement et permet des économies. «Une cellule coûte environ 1,5 M$ et a une durée de vie de trois ans. Ensuite, elle ne sert plus à rien, il faut la gérer pendant des dizaines et des dizaines d’années. La plateforme de compostage a une grande durée de vie, on la remplit et on la vide chaque année. Il va en passer du tonnage pour 4,5 M$.»

Quoi mettre dans le bac brun

Pour déterminer si une matière peut être déposée dans le bac de compostage, il suffit de se poser trois questions. Est-ce que ça se mange ou est-ce une partie de quelque chose qui se mange? Est-ce en papier ou en carton (propre ou souillé, non ciré)? Et est-ce un résidu de jardin (sauf les branches)?

Ainsi, il est possible de déposer, entre autres, de la nourriture crue ou cuite, fraîche ou avariée, de la viande, des os, des poissons, des produits laitiers, des fruits de mer, etc. Les boîtes de pizza et autres, les mouchoirs, les essuie-tout, la vaisselle de carton, les cendres froides, les cheveux et poils et les cure-dents en bois sont autorisés.

Plus de détails sont disponibles au lavieenbrun.com