Photos : Courtoisie

CULTURE. Elles font partie du paysage de la région depuis des décennies. Hier, elles étaient le cœur de la vie des familles qu’elles ont vues grandir. Aujourd’hui, leurs habitants les ont quittées et elles n’ont plus le lustre d’autrefois, mais leur âme, elle, est toujours présente. Ces maisons abandonnées sont au cœur du projet de Paul Marchand, Les belles en bois dormant, qui a été présenté en première, à Saint-Agapit, le 21 février dernier.

Le film d’une vingtaine de minutes a séduit les personnes présentes à la Miellerie Prince Leclerc pour son lancement, au grand bonheur de son idéateur. «Nous sommes très heureux du résultat. La réception a été très bonne», a souligné, d’entrée de jeu, Paul Marchand.

À l’aide d’images et de musique, les maisons se racontent au fil d’une narration discrète, qui évoque des moments qu’elles auraient pu vivre à une certaine époque. Le tout est appuyé de longs plans sur les détails architecturaux, le revêtement et des caractéristiques uniques de ces résidences. Ces plans ne soulignent pas l’état d’abandon des demeures, mais plutôt ce qu’elles ont de beau à offrir.

Certaines ont ouvert leurs portes, laissant paraître des meubles, des photos, de la vaisselle oubliés, tous recouverts de poussière, témoins du temps où ces maisons étaient pleines de vie. Rien n’a été mis en scène, rien n’a été déplacé, assure M. Marchand. Tout a été filmé tel quel. C’est l’œil avisé des professionnels qui l’accompagnait qui a permis de trouver les meilleurs plans et les meilleurs angles.

Avant d’arriver à ce résultat, il y a eu tout un travail de recherche et d’approche, rappelle Paul Marchand. Après avoir repéré les résidences qu’il souhaitait filmer, M. Marchand a dû approcher les propriétaires pour obtenir l’autorisation de filmer l’extérieur et l’intérieur. Il s’agit d’un geste intrusif, note-t-il. D’ailleurs, il a mis un soin particulier pour qu’on ne puisse pas identifier les lieux de tournage.

«Pour la plupart, ils étaient présents au lancement. Ceux qui ne pouvaient pas être là ont délégué quelqu’un. Tous ont été émus parce qu’ils ont vu. C’était bien important pour moi la réaction de ces gens», a enchaîné M. Marchand.

Pour le moment, le film n’est pas encore disponible pour le grand public. Paul Marchand espère trouver un diffuseur qui puisse le partager à grande échelle.

Sur la photo : François Leclerc, musicien, Huguette Charest, mairesse de Laurier-Station, Paul Marchand, musicien, Denis Baribault, vidéaste, Pierre Therrien, narrateur, et Daniel Turcotte, préfet de la MRC de Lotbinière.


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