jeudi 18 avril 2024
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La MRC de Lotbinière passe au rouge foncé

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(Crédit photo: Capture d'écran)

13 avr. 2021 03:01

SANTÉ. Le premier ministre du Québec, François Legault a annoncé, lors de son point de presse du 13 avril, que les mesures spéciales d’urgence seront prolongées jusqu’au 25 avril et s’appliqueront dorénavant à l’ensemble de la Chaudière-Appalaches y compris la MRC de Lotbinière, dès demain, à 20h.

«Ce qu'on voit, c'est que la situation reste grave puis, malheureusement, risque de s'aggraver encore plus dans les prochaines semaines», a mentionné le premier ministre. Ainsi, dans l’ensemble de la Chaudière-Appalaches, la Capitale-Nationale et l’Outaouais, le couvre-feu passe à 20h, les commerces non essentiels devront fermer leurs portes et les écoles qui n’avaient pas déjà été fermées devront le faire dès jeudi matin.

«On s'est rendu compte qu'au cours des derniers jours en Outaouais puis en Chaudière-Appalaches, ça s'est vraiment étendu pas seulement dans quelques villes, mais à la grandeur des territoires», a-t-il justifié.

François Legault a rappelé que toutes proportions gardées, le plus grand nombre de nouveaux cas et de cas actifs au Québec se trouvent dans ces régions. Le premier ministre craint, aussi, une augmentation importante des hospitalisations.

Deux régions demeurent également sous surveillance : Montréal et Laval. La Côte-Nord passe au niveau d’alerte orange. L’interdiction de se rendre dans les zones jaunes, incluant la Côte-Nord malgré le changement de palier d’alerte, est maintenue.

De plus, François Legault a confirmé que le port du masque à l’extérieur est obligatoire si une personne se retrouve en compagnie d’autres personnes qui ne font pas partie de la bulle familiale. Ceux qui sont seuls ou en compagnie de membres de leur bulle familiale n’ont pas à se plier à cette obligation de même que pour les personnes de ménages différents qui sont assises à au moins deux mètres de distance.

Situation fragile

La situation dans l’ensemble des régions du Québec demeure fragile, a rappelé le premier ministre, notamment en raison de la rapidité de propagation des variants, mais aussi en raison de la clientèle touchée par la maladie. Actuellement, on retrouve de plus en plus d’adultes de moins de 65 ans à l’hôpital et aux soins intensifs.

«Ce que ça veut dire, c’est que malheureusement, ça repousse le moment où l’on pense pouvoir revenir à la normalité», a-t-il poursuivi. Si la vaccination des aînés laissait poindre l’espoir d’un allègement des mesures, la propagation des variants a amené le gouvernement à reconsidérer la question. Le premier ministre a indiqué qu’il était difficile de songer à un relâchement des règles sanitaires avant le 24 juin, l’objectif fixé par le gouvernement pour que chaque Québécois qui le désire ait pu obtenir sa première dose de vaccin.

Vaccination

En date du 13 avril, ce sont plus de deux millions de Québécois qui ont reçu une première dose de vaccin, ce qui réjouit le ministre de la Santé, Christian Dubé. D’ailleurs, il en a profité pour annoncer que les malades chroniques et les travailleurs essentiels de tout le Québec pourront prendre, dès demain, un rendez-vous pour se faire vacciner. D’ici le 31 mai, c’est un potentiel d’un million de personnes supplémentaires qui pourraient être vaccinées.

De plus, il a assuré qu’en mai et juin, le Québec recevra plus de six millions de doses des vaccins de Moderna et de Pfizer. Christian Dubé a également été appelé à commenter le premier cas confirmé de thrombose lié au vaccin d’AstraZeneca.

«Nous nous attendions à ce genre d’événement, tant que ça demeure dans les paramètres connus. La bonne nouvelle c’est que la dame en question a été prise en charge et se porte bien. […] Ce qu’on fait en ce moment, c’est de l’hypervigilance, on suit toute la question de la vaccination, les cas qui pourraient être rapportés. C’est le premier […], mais on parle de plus de 100 000 personnes qui ont été vaccinées dans les cinq derniers jours.»

Il a aussi rappelé qu’un protocole de suivi a justement été mis en place pour détecter les complications sévères liées à ce vaccin.

«Le Québec […] dispose d'un système de surveillance de la sécurité vaccinale très performant et d'une excellente expertise en la matière. Chaque manifestation clinique inhabituelle fait l'objet d'une surveillance étroite. Les manifestations cliniques inhabituelles sont des événements rares qui surviennent parfois, peu importe la campagne de vaccination. Elles peuvent être dues à l'une des composantes du vaccin ou à la technique d'injection; elles peuvent aussi avoir d'autres causes, lesquelles restent parfois inconnues», peut-on lire dans un communiqué émis par le ministère de la Santé.

L’apparition de complications liées au vaccin d’AstraZeneca et des inquiétudes suscitées par le vaccin de Johnson & Johnson ne devrait pas avoir d’impact significatif sur la campagne de vaccination. L’atteinte de l’objectif à l’échéance fixée serait peut-être plus serrée, croit Christian Dubé.

 

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