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Québec autorise de nouveaux assouplissements vers un «retour à la vie normale»

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Dès le 14 février, les matchs de hockey pourront de nouveau être disputés au Québec. Crédit photo : Gilles Boutin - Archives

08 févr. 2022 02:04

SANTÉ. En compagnie du directeur national de santé publique par intérim, Dr Luc Boileau, et le ministre de la Santé, Christian Dubé, le premier ministre du Québec, François Legault, a dévoilé, le 8 février, un calendrier pour les nouvelles étapes du déconfinement. D’ici le 14 mars, la majorité des mesures restrictives ne seront plus en place.

Par Érick Deschênes - Collaboration spéciale

«Jusqu’à la semaine dernière, il y avait encore trop d’incertitudes. Mais nous avons désormais des marges de manœuvre qui nous permettent d’aller de l’avant avec un horaire avec des étapes de déconfinement, ce que nous voulions mettre en place depuis longtemps. Plus on avance, plus de personnes sont vaccinées ou ont contracté la COVID-19. Aussi, le nombre de personnes hospitalisées a diminué. C’est un risque calculé de faire un plan de déconfinement», a d’emblée déclaré M. Legault, lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale.

Dès samedi, il n’y aura plus de limite légale quant au nombre de personnes qui peuvent se rassembler dans des résidences privées. Cependant, la Santé publique recommande pour le moment que ces réunions ne regroupent qu’un maximum de 10 personnes ou un groupe réunissant des membres de trois bulles familiales.

En raison de ce changement, les salles à manger des restaurants pourront accueillir à partir de samedi un maximum de 10 personnes ou un groupe réunissant des membres de trois bulles familiales. Également, les résidents de milieux de vie pour aînés pourront accueillir tous les visiteurs qu’ils désirent à partir de cette date, à condition que ces derniers détiennent un passeport vaccinal.

Dès le 14 février, les matchs sportifs pourront reprendre et un maximum de 5 000 personnes pourra assister à des spectacles extérieurs. Une semaine plus tard, le 21 février, les commerces pourront rouvrir à 100 % de leur capacité d’accueil. Au même moment, la capacité d'accueil des salles de spectacle et les lieux de culte sera fixée à 50 % ou un maximum de 500 personnes.

Le 28 février, les sportifs québécois pourront croiser le fer lors de tournois et de compétitions. Au même moment, le télétravail ne sera plus obligatoire tandis que les lieux de culte et les salles de spectacle, sauf le Centre Bell et le Centre Vidéotron, retrouveront l’entièreté de leur capacité d’accueil. Les bars et les casinos pourront aussi ouvrir leurs portes lors de la dernière journée de février, mais à 50% de leur capacité. De plus, la danse et le karaoké seront interdits dans ces établissements.

Enfin, le 14 mars, les centres Bell et Vidéotron ainsi que les restaurants et les bars n’auront plus de limite quant à leur capacité d’accueil.

Notons que pour le moment, les autorités ne comptent pas abolir les obligations de porter un masque dans les lieux publics ainsi que de détenir un passeport vaccinal pour accéder à plusieurs lieux. En ce qui a trait à l’urgence sanitaire, Québec ne prévoit pas mettre fin à cette disposition spéciale d’ici mars, moment où le ministre de la Santé doit déposer un projet de loi à l’Assemblée nationale en lien avec des mesures spéciales adoptées par le gouvernement provincial.

Vers un nouveau paradigme

S’il convient que la grogne de plus en plus présente dans la population a été prise en compte par le gouvernement pour aller de l’avant avec ce plan de déconfinement, François Legault a assuré que les dernières manifestations des opposants à toutes les mesures sanitaires n’a pas influencé la décision de son cabinet.

«De plus en plus de Québécois trouvent qu’il y a trop de contraintes. Je comprends cette grogne, mais je veux rappeler pourquoi nous avons mis en place ces mesures. Le réseau de la santé était déjà fragile avant la pandémie et nous manquions déjà d’infirmières. On ne peut pas du jour au lendemain créer des infirmières. Quand des patients COVID se sont ajoutés aux patients réguliers, cela a engorgé nos hôpitaux, particulièrement lors des deux derniers mois. On avait le choix entre mettre en place ses contraintes et de ne pas en mettre et de ne pas pouvoir soigner tous les Québécois qui avaient besoin d’aide. Ce n’est pas par plaisir que nous avons mis en place ces mesures», a expliqué le premier ministre.

Du même souffle, François Legault a indiqué que Québec n’envisageait pas de remettre en place des restrictions si une sixième vague frappait le Québec au cours des prochains mois. «Nous allons devoir apprendre à vivre avec le virus. On vous fait confiance, mais demeurez prudents. […] Notre approche doit changer. La COVID-19 est malheureusement là pour rester et on va devoir apprendre à vivre avec, notamment en allant chercher les doses de vaccin quand ce sera le temps», a conclu M. Legault.

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