Par Érick Deschênes - Collaboration spéciale
D'abord, le gouvernement provincial réservera les tests PCR réalisés en clinique de dépistage à certains groupes jugés «plus prioritaires». Les clientèles qui auront droit à ce type de test de dépistage sont les personnes symptomatiques parmi les patients hospitalisés, les patients des services d'urgence, les travailleurs de la santé en contact avec des patients, le personnel, les résidents, les fournisseurs de soins essentiels et les visiteurs dans les hôpitaux et les lieux d'hébergement collectif, les patients ambulatoires pour lesquels un traitement contre la COVID-19 est envisagé et les personnes sans abri ou en précarité résidentielle.
Également, les personnes issues des communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis et les personnes se rendant dans ces communautés pour y travailler ainsi que les personnes admises ou transférées vers ou depuis un hôpital ou un lieu d'hébergement collectif auront accès au test PCR si les autorités estiment que ces dernières en ont besoin.
Aussi, les contacts à haut risque et les personnes asymptomatiques ou symptomatiques dans le contexte d'éclosions confirmées ou suspectées dans des milieux à haut risque ainsi que les personnes asymptomatiques en milieu hospitalier, dans les établissements de soins de longue durée et les lieux et établissements d'hébergement collectif, «conformément aux orientations ou directives provinciales», font partie des clientèles catégorisées comme «plus prioritaires» par le MSSS.
Quant aux Québécois qui ne font pas partie de ces groupes, ils devront désormais utiliser des tests rapides de dépistage de la COVID-19 qu'ils pourront obtenir gratuitement en pharmacie. Selon ce qu'a dévoilé Radio-Canada, le gouvernement provincial doit recevoir demain trois millions de ce type de test et les pharmacies participantes au programme gouvernemental devraient pouvoir commencer à les distribuer la semaine prochaine.
Si une personne qui souffre de symptômes de la COVID-19 ne peut avoir accès à un test rapide, le MSSS considère désormais ces personnes symptomatiques comme des personnes atteintes de la COVID-19. Ces citoyens devront ainsi suivre les consignes d'isolement en vigueur.
Nouvelles consignes en vigueur pour l'isolement
La période d'isolement exigée en présence de symptômes compatibles avec la COVID-19 passe désormais de 10 à 5 jours pour les personnes adéquatement vaccinées, si les symptômes s'améliorent et après au moins 24 heures sans fièvre.
Toutefois, dans le cas des travailleurs de la santé en contact avec des personnes à risque, cet isolement sera de sept jours. Si les conditions ne sont pas remplies, l'isolement doit être de 10 jours comme auparavant.
Les personnes ayant eu un «contact à risque élevé avec ces personnes», c'est-à-dire les personnes habitant le même domicile, les partenaires sexuels et les couples qui n'habitent pas ensemble, doivent s'isoler pendant cinq jours avec la personne. Elles peuvent ensuite sortir de leur isolement, mais porter le masque cinq autres jours et respecter une distanciation de deux mètres.
Pour ce qui est des contacts modérés, soit de plus de 15 minutes sans masque, Québec demande à ces personnes de surveiller l'apparition de symptômes pendant 10 jours. Le MSSS juge que pour ces dernières, si elles sont adéquatement vaccinées et si elles portent un masque lorsqu'elles ont plus de 12 ans, il n'est pas nécessaire de s'isoler.