ACÉRICULTURE. Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PAAQ) ont confirmé, le 10 mars dernier, avoir obtenu l’appui de 272 municipalités et 20 MRC dans leurs démarches pour la sauvegarde du potentiel acéricole en forêt publique.
Du nombre, les conseils municipaux de Sainte-Agathe-de-Lotbinière, Saint-Flavien, Joly, Saint-Patrice-de-Beaurivage, Dosquet et Issoudun, ont adopté des résolutions plaidant pour la conservation de ce potentiel.
Ces appuis arrivent à point nommé, soulignent les PPAQ, puisque le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) est pressé de rendre public le Plan directeur ministériel pour le développement de l’acériculture en forêt publique, qui justement doit protéger le potentiel acéricole de la forêt publique à court, moyen et long terme.
Rappelons que les PPAQ sont en discussion avec le MRNF depuis le dévoilement de la Stratégie nationale de production de bois dévoilée en décembre 2020, une orientation gouvernementale qui, estime l’organisation, n’avait aucune considération pour le potentiel acéricole en forêt publique.
Après le dépôt officiel du Plan directeur en mai 2022 et une consultation publique en juillet 2022, le gouvernement n’a toujours pas fait connaître ce qu’il entend faire avec l’acériculture en forêt publique. De leur côté, les PPAQ continuent à réclamer la protection de 200 000 hectares de forêt publique.
«Un consensus est en train de naître au Québec. L’érable ne doit pas être traité comme n’importe quel arbre. Il occupe une place particulière dans notre culture et notre économie. L’engagement du milieu municipal doit être compris comme une invitation à en faire plus pour protéger le potentiel acéricole en forêt publique. Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts doit d’urgence entendre le message et cesser de privilégier la récolte agressive de feuillus durs par les grands industriels forestiers au détriment des autres usages comme la production acéricole», explique le président des PPAQ, Luc Goulet, qui précise que son organisation continue à recevoir des appuis des villes et villages dans les régions acéricoles du Québec.
Dans le même ordre d’idée, ces résolutions reconnaissent l’importance économique et environnementale de la production de sirop d’érable. Les PPAQ soulignent que les érablières créent ou maintiennent 12 582 emplois équivalents temps plein et contribuent pour plus de 1,13 G$ au produit intérieur brut du Québec et du Canada. De plus, la valeur des services écologiques rendus est évaluée à 1,6 G$ par année.