SOCIÉTÉ. Graffitis vulgaires, racistes, antisémites, mobilier urbain brisé, toilettes publiques saccagées, distributrices à savon et à papier arrachées, murs défoncés, panneaux d’arrêt noircis, arbres sectionnés ou cassés… Ces actes de vandalisme, Saint-Agapit les collectionne depuis le printemps. Ces gestes qui s’accumulent sur des installations neuves ou fraîchement rénovées exaspèrent de plus en plus les autorités municipales.
Le Complexe des Seigneuries, le chapiteau, le chalet des loisirs, le mobilier urbain, les toilettes publiques, tout y passe dénoncent tour à tour le responsable des loisirs, Patrice Boucher, le directeur général de la municipalité, Claude Fortin, ainsi que le conseiller responsable des loisirs Marc-Antoine Drouin.
Le cœur du village qui avait été aménagé pour devenir un espace accueillant pour les familles et les adolescents a été pris à parti par quelques trouble-fêtes. Ce qui a débuté par des déchets au sol près des jeux d’eau, du pumptrack et du skatepark s’est aggravé au fil des semaines. Dès que la municipalité fait une intervention, tout est à recommencer dans les jours qui suivent.
«Nous avons fait repeinturer les murs du chapiteau et une semaine plus tard, on y retrouvait de nouveaux graffitis plus vulgaires les uns que les autres, même des messages racistes et antisémites. Ç’a été peinturé une seconde fois au début de juillet et le mur recommence à être recouvert de graffitis», a illustré Patrice Boucher.
Pour sa part, Claude Fortin demande aux jeunes et aux citoyens de «faire preuve de civisme» envers les installations municipales. «Si vous voulez vous assoir pour parler, faites-le, vous êtes les bienvenus, mais ne brisez pas svp.»
Des coûts
Jusqu’à présent, ce manège aura de 10 000 $ à 15 000 $, en temps et en matériel perdu. «Cet argent-là ne pourra jamais servir pour ce à quoi il était prévu : des activités pour les familles, les jeunes, les ados, etc. C’est de l’argent perdu», a renchéri Claude Fortin.
«Nos employés travaillent à réparer ce qu’ils ont déjà réparé une, deux ou même trois fois dans le même été. Ça devient décourageant. Le travail qu’ils devaient faire n’avance pas et ils se retrouvent à toujours réparer les mêmes choses», a souligné Marc-Antoine Drouin.
Claude Fortin dernier ajoute que la Sûreté du Québec collabore avec la municipalité afin de mettre fin au problème. Selon M. Fortin, de sept à huit jeunes ont été identifiés et devraient être rencontrés dans les jours à venir.
S’ajoutera une autre somme de 15 000 $ pour la pose de caméras de surveillance. Une dépense qui a été devancée puisqu’elle n’était pas planifiée au budget de cette année.
Sans dire que ces problèmes freineront le développement de nouveaux projets, Marc-André Drouin explique ce que sera une donnée qui sera prise en compte lors de leur planification.
«C’est dommage que l’argent des citoyens serve à réparer des choses déjà mises en place au lieu de faire ce qu’on faisait bien depuis les dernières années, soit aller de l’avant et construire de nouvelles choses pour améliorer nos installations», a-t-il analysé.