ÉCONOMIE. Le 21 mars dernier, le gouvernement annonçait un plan de 120 M$ pour stimuler l’industrie de la construction. Ce plan qui est composé d’une série de mesures, notamment sur la disponibilité de la main-d’œuvre, inquiète les représentants de l’industrie du bois qui craignent un déplacement de certains groupes d'employés vers les chantiers de construction, dès le 26 avril.
Bien que de façon générale, la nouvelle est bien accueillie dans l’industrie, l’une des mesures inquiète l’association des Manufacturiers de structures de bois du Québec (MSBQ) et le créneau d’excellence Accord Bois Chaudière-Appalaches (BOCA). Il s’agit de celle visant à favoriser l’accès à l’industrie de la construction pour les personnes qui détiennent de l’expérience de travail pertinente.
Les deux regroupements estiment que les travailleurs en poste dans les usines manufacturières de composants préfabriqués de bois (maisons modulaires, bâtiments préfabriqués, fermes de toit, murs préfabriqués) ainsi que chez les manufacturiers du secteur de la transformation du bois en général, sont bien positionnés pour répondre au critère de « l’expérience pertinente ».
Dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre et d’un faible taux de chômage, les démissions de ces travailleurs qualifiés et d’expérience auront pour effet d’ajouter une pression supplémentaire sur les manufacturiers. «Nos membres peinent à remplir les commandes dans un contexte de surchauffe de la construction résidentielle, nous avons de la difficulté à recruter, et cette mesure va faire mal aux fabricants», a déploré le président de MSBQ, Richard Létourneau.
Du même souffle, il demande au gouvernement de revoir les critères d’admissibilité des travailleurs à ces mesures d’accès au milieu de la construction.
Rappelons que le plan annoncé par les ministres Jean Boulet et Sonia LeBel inclut la construction d’hôpitaux modernes, de nouvelles écoles et de maisons des aînés. Des chantiers qui stimuleront la demande pour les membres du MSBQ et de BOCA.