Photos : Courtoisie

CINÉMA. Originaire de Saint-Apollinaire, le réalisateur et scénariste Maxime Desruisseaux présentera bientôt dans la région son troisième long métrage, La Guerre nuptiale. C’est dans le cadre du Festival de cinéma de la Ville de Québec (FCVQ) que les cinéphiles des environs pourront découvrir sa nouvelle œuvre, le 9 septembre prochain.

Par Érick Deschênes - Collaboration spéciale

«J’ai extrêmement hâte de pouvoir dévoiler en primeur La Guerre nuptiale dans ma région, notamment parce que mes proches pourront assister à la première. C’est sûr que quand on travaille sur un film, notre objectif c’est qu’il soit vu. Le FCVQ a également beaucoup mis de l’avant La Guerre nuptiale et il sera projeté à l’ImpérialBell, qui est une grosse salle. J’ai hâte de revivre ce que j’avais pu vivre lors des deux projections au FCVQ de mon précédent long métrage, Harry, portrait d’un détective privé, alors qu’elles avaient été présentées à guichets fermés», partage avec fébrilité Maxime Desruisseaux.

Avec La Guerre nuptiale, le réalisateur et scénariste originaire de Saint-Apollinaire propose aux spectateurs de découvrir l’histoire d’Alain et Jasmine, un couple pris dans une boucle. Lorsqu’ils se disputent, c’est toujours pour les mêmes raisons.

Sauf que lors d’une nouvelle passe d’armes, des prétendus intraterrestres viennent interrompre leur querelle. Une comtesse, un thérapeute, un sénateur, un détective, une professeure ainsi qu’une juge se réuniront à ces autres personnages pour que le couple se réconcilie, les intraterrestres affirmant que leur réconciliation pourra sauver le monde.

Également scénariste de ce film qu’il a réalisé, le désir de Maxime Desruisseaux d’aborder les relations amoureuses et les chicanes parsemant la vie de couple lui est venu de l’expérience vécue par des milliers de couples québécois lors de la pandémie.

«Je suis très chanceux, ça fait 11 ans que je suis avec ma conjointe et c’est mon âme sœur. Mais cela dit, le confinement pendant la pandémie nous a fait passer beaucoup de temps ensemble et ça été plus tendu. Aussi, il y a des statistiques qui sont sorties qui révélaient que le confinement allait être un bon test pour plusieurs couples. Une fois, je me suis chicané avec ma conjointe et ça a été le début de mon film», se rappelle l’artiste de 35 ans.

Défis techniques

D’ailleurs, la pandémie de COVID-19 a bouleversé les façons de faire de Maxime Desruisseaux pour la création de son troisième long métrage. Si certains plans ont été tournés à l’extérieur en Irlande, la majeure partie du tournage s’est faite en studio.

En raison des consignes sanitaires en vigueur, Maxime Desruisseaux a dû tourner en équipe réduite. Ainsi, plusieurs acteurs de la distribution, composée de Tobie Pelletier, Ève Gagné, Emmanuel Bédard, Tammy Verge, Denis Marchand et Hugo Dulac-Lemelin, ont dû livrer leurs répliques seul devant la caméra alors qu’ils étaient impliqués dans une conversation avec d’autres personnages.

«Avant d’être cinéaste, j’ai longtemps évolué au hockey. J’ai notamment été gardien de but pour les Commandeurs de Lévis midget AAA et l’Océanic de Rimouski, à l’époque de Sidney Crosby. Ce que j’aime du cinéma, c’est aussi la présence de ce fort esprit d’équipe lors des tournages. Et en raison de la pandémie, on ne l’avait pas. On a trouvé des méthodes pour que ce soit naturel. Lorsque c’était possible, un acteur venait en studio pour donner la réplique à l’autre acteur qui était dans le cadre. Les films Marvel utilisent beaucoup cette technique de tournage, mais c’est très rare qu’au Québec on tourne d’une façon déconstruite comme celle que j’ai dû utiliser pour La Guerre nuptiale», explique Maxime Desruisseaux.

Ces défis techniques engendrés par la pandémie ont cependant permis au réalisateur et scénariste originaire de Saint-Apollinaire d’opter pour une signature visuelle détonnante. «Je n’aime pas trop ça le dire comme ça, mais chaque personnage est dans un carré de couleur différente, un peu comme dans une conversation Zoom. Mais j’aime dire que ça ressemble plutôt à une bande dessinée comme les acteurs ne sont pas statiques comme on a pu le vivre dans plusieurs visioconférences pendant la pandémie», illustre-t-il.

Après le couple, un «western de bonne humeur»

Alors que la vie publique de La Guerre nuptiale s’amorce, Maxime Desruisseaux planche déjà sur son nouveau long métrage. Sa nouvelle œuvre proposera une histoire de type western moderne, mais avec des éléments de comédie pour offrir aux cinéphiles un «western de bonne humeur». Dans le cadre de ce nouveau projet, le réalisateur et scénariste originaire de Saint-Apollinaire renouera avec ses habitudes de tourner des plans dans Lotbinière, une attention qu’il n’a pu porter lors du tournage de La Guerre nuptiale en raison de la pandémie.

«J’habite à Québec, mais je ne suis pas le type de personne qui a quitté sa région natale pour l’oublier. Je garde de supers bons souvenirs de ma vie dans Lotbinière et j’ai un attachement particulier pour ma région natale. J’aime beaucoup les paysages ruraux et fluviaux de Lotbinière. Je trouve que ce sont des endroits intéressants où tourner», affirme Maxime Desruisseaux.

Dans le cadre du FCVQ, La Guerre nuptiale sera présenté le 9 septembre prochain, dès 16h30, à l’Impérial Bell. Pour obtenir plus de détails sur cette activité, vous pouvez visiter le fcvq.ca/programmations/la-guerre-nuptiale.

Sur la première photo : Avec une signature visuelle digne des bandes dessinées, Maxime Desruisseaux (sur la deuxième photo) aborde les chicanes de couple dans La Guerre nuptiale.

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