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Le vaccin obligatoire pour le personnel de la santé

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(Crédit photo: Capture d'écran)

17 août 2021 04:45

SANTÉ. Accompagné du ministre de la Santé, Christian Dubé, et du directeur national de la Santé publique, le Dr Horacio Arruda, le premier ministre du Québec, François Legault, est sorti de sa tournée estivale des régions pour faire le point sur la situation de la COVID-19. Lors d’un point de presse tenu aujourd’hui à l’Assemblée nationale, il a demandé à nouveau aux Québécois d’aller se faire vacciner, mais il a aussi annoncé que la vaccination sera obligatoire pour les travailleurs du milieu de la santé.

«Avec Christian [Dubé] puis le Dr Arruda, nous avons eu une rencontre avec les gens de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et il y a une unanimité à laquelle on doit s’attendre. Dans les prochaines semaines, il y aura une augmentation des cas et aussi des hospitalisations», a expliqué M. Legault.

C’est devant la contagiosité du variant delta et pour éviter l’apparition de foyers d’éclosion dans les milieux de soin que cette décision a été prise, même si 90 % du personnel de la santé est pleinement vacciné. La vaccination sera obligatoire pour tous les membres du personnel qui seront en contact avec des patients pendant plus de 15 minutes. Cela touche, entre autres, les infirmières, les médecins, les préposés aux bénéficiaires, les ambulanciers, les préposés à l’entretien ménager, etc.

Pour le moment, le gouvernement n’a pas d’échéancier sur l’application de cette mesure de même que sur les sanctions qui pourraient être appliquées. Le sujet sera débattu en commission parlementaire dès la semaine prochaine, a poursuivi le premier ministre.

«Ce n’est pas une décision qui est facile [à prendre]. Contrairement au passeport vaccinal, on touchera à deux choses : l’intégrité physique et le droit du travail. Ce n’est pas banal. On a parlé avec les partis d’opposition et nous allons entendre différents groupes afin d’avoir un débat.» Le débat pourrait également s’élargir à d’autres catégories d’employés de l’état, a-t-il laissé entendre.

Une période de grâce, qui se terminerait au mois d’octobre, serait accordée à ceux qui n’ont toujours pas été chercher leurs deux doses de vaccin.

«On va se donner un certain délai, donc le 1er septembre pour la première dose et le 1er octobre, pour la deuxième dose. Mais on ne peut pas se permettre de garder du personnel en contact avec des patients s'ils ne sont pas vaccinés.»

Rentrée scolaire masquée

Moins d’une semaine après que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, et la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, aient fait le point sur la rentrée, le premier ministre est venu brouiller les cartes.

Les étudiants des cégeps et universités (vaccinés à plus de 75%), puisqu’ils sont originaires de différentes régions, devront porter le masque en tout temps, que ce soit dans les espaces communs ou en classe.

Le plan de match pour les élèves du primaire et du secondaire demeure le même pour le moment. Cependant, la situation pourrait changer, une décision devrait être prise peu avant la rentrée. De plus, elle pourrait différer d’une région à l’autre, selon l’épidémiologie.

«Si la Santé publique nous fait la recommandation d'avoir des masques dans les classes du primaire, du secondaire et dans les services de garde, on va le faire. Il n'est pas question de prendre de risques.»

Variant contagieux

Devant l’arrivée de la quatrième vague de la COVID-19, l’augmentation importante du nombre de nouveaux cas quotidien et la prédominance du variant Delta, le gouvernement du Québec a révisé son plan d’attaque contre la maladie. Actuellement, 85 % des Québécois de 12 ans et plus ont reçu une première dose du vaccin contre la maladie. Malgré tout, les hospitalisations commencent à remonter

«Ce qu'on voit, c'est que les personnes qui ne sont pas vaccinées représentent la majorité des gens qui se retrouvent avec le virus et à l'hôpital. […] Avec les vaccins, on a pu démontrer au Québec, puis à peu près partout dans le monde que ça réduit les risques d'avoir la COVID-19 et si on l’attrape, ça réduit les risques d'avoir des conséquences graves qui nous amènent à une hospitalisation», a indiqué M. Legault.

S’ajoute à tout cela la rentrée scolaire dans moins de deux semaines. Le retour à l’école signifie également l’augmentation des contacts entre les individus, ce qui fait craindre aux autorités une augmentation des cas et des hospitalisations. C’est pour cette raison que le premier ministre a renouvelé son appel à ceux qui ne sont toujours pas vaccinés ou qui n’ont pas encore reçu leur deuxième dose de le faire avant le 1er septembre.

 

 

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