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Deux naissances en 36 heures

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(Crédit photo : Courtoisie)

28 avr. 2021 08:34

SOCIÉTÉ. Lors de leur formation, les ambulanciers sont préparés à faire face à nombre d’événements. Si certaines de ces interventions peuvent se conclure de façon tragique, d’autres marquent une carrière pour les bonnes raisons. C’est ce qui est arrivé à quatre ambulanciers de la MRC de Lotbinière les 19 et 20 avril derniers. Ils ont aidé deux femmes de la région à donner la vie.

Une intervention sur deux événements semblables aussi rapprochés dans le temps est quelque chose d’exceptionnel, souligne le chef adjoint aux opérations chez Paraxion, de Saint-Flavien, Mathieu Tardif. En 11 ans de carrière dans la MRC de Lotbinière, c’est du jamais vu pour lui.

Ainsi, vers 3h30 dans la nuit du 19 avril Jean-René Vigneault et Raymond Lam se sont rendus à une résidence de Sainte-Croix pour un appel de routine. La dame avait des contractions, mais l’accouchement n’était pas imminent.

Toutefois, alors qu’ils étaient route vers l’hôpital, la situation a pris un autre tournant. Le travail s’est accéléré si bien que les ambulanciers ont dû aider la mère à accoucher dans le véhicule d’urgence. «Les poussées ont duré quelques minutes, ça n’a pas été long ni laborieux. Le petit garçon et la mère étaient en bonne santé et ont été conduits à l’hôpital», a indiqué Mathieu Tardif.

Il faut dire que pour les deux paramédicaux, ce n’était pas la première fois qu’ils assistaient une femme lorsqu’elle donnait naissance. L’un en était à son deuxième accouchement et l’autre à son troisième.

Le lendemain, vers 12h30, c’était au tour de M. Tardif de vivre cette expérience unique avec une famille de Saint-Apollinaire. Toutefois, pour sa collègue Élisabeth Beaupré, qui est à l’emploi de Paraxion depuis un an seulement, et lui, il s’agissait d’une première.

«Lorsque l’appel est entré, on parlait d’un accouchement imminent. Quand le conjoint a ouvert la porte, on l’entendait crier. On se doutait que c’était proche. Dès que nous sommes entrés dans l’appartement, madame avait déjà envie de pousser. Nous étions au dernier étage d’un édifice à logement et nous avons fait venir les pompiers de la municipalité pour nous aider à l’évacuer. Finalement, peu avant qu’on la sorte, nous avons commencé à voir les cheveux. Ç’a pris environ deux minutes et le bébé était là», a-t-il raconté.

Encore une fois, la mère et son fils se portent bien.

«Après tout ça, on se sent bien. C’est spécial, mais on revient vite sur terre et on passe à autre chose. […] J’ai déjà deux enfants à la maison. C’était mon premier sur le terrain, mais n’est pas le premier que je voyais. Ça m’a permis de savoir vers quoi on s’en allait», a-t-il simplement décrit.

Mathieu Tardif rappelle que les ambulanciers ne sont pas démunis devant pareille situation. Pendant leur technique au cégep, ils sont formés pour réaliser des accouchements dans différentes conditions.

 

 

 

 

 

 

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